Kowai est un jeune garçon de 12 ans reconnaissable grâce à ses cheveux hérissés couleur argent, ses grands yeux bleus et sa petite taille, on peut aisément affirmer que le jeune garçon est assez mignon, même s'il ne semble pas s'en rendre compte. Il paraît frêle avec un visage aussi innocent alors qu'en réalité, l'orphelin possède une musculature plutôt développée si on le compare à d'autres enfants.  
Son style vestimentaire est très sobre, il porte généralement des vêtements simplistes de couleur bleu, blanc et gris, à part ça, il ne possède pas vraiment de signe particulier au niveau du physique. Au final, la seule chose qui le démarque réellement c'est la couleur peu conventionnelle de ses cheveux.

Pour ce qui est du caractère, Kowai semble aux premiers abords être un garçon calme, ouvert, gentil et poli, l'exemple du parfait enfant obéissant. Mais seulement aux premiers abords... Il suffit de taper la conversation ne serait-ce que quelques minutes avec lui pour se se rendre compte que le ninja natif de Kiri est en réalité un être très inquiétant, à la limite de la folie. Pour lui, l'espoir est la chose la plus importante au monde, le sentiment le plus extraordinaire que l'on puisse avoir. Quand il parle de sa conception de l'espoir, le ninja est prêt à en faire l'éloge pendant des heures si personne ne l'interrompt, c'est dans ses moments que sa folie est la plus apparente. Le garçon tire généralement un sourire limite sadique, bave et a ses yeux rétractés, le visage parfait du psychopathe en somme.
Kowai montre également un certain intérêt pour les personnes qu'il décrit comme fascinantes, car elles sont selon les porteurs de l'espoir dans le monde. Il respecte énormément ces gens faisant pas de cette catégorie. A l'inverse, s'il juge une personne comme banale, il ne cache pas son envie de voir cette dernière disparaître dans ses paroles. Jugeant qu'elles sont inutiles puisqu'elles ne peuvent que sombrer dans le désespoir.
Le pire, c'est que Kowai se classe lui-même dans la seconde catégorie.

Paradoxalement, et malgré sa croyance absolue en l'espoir, il se considère comme un être inutile, il possède une très basse opinion de lui même, traitant sa propre existence comme misérable, ce qui sous-entend fortement qu'il n'a pas d'espoir pour lui-même.

Kowai juge les gens a bien des critères, c'est quelqu'un de très observateur et il va bien plus loin dans ses analyses que font certains adultes, par exemple, il ne va pas juger un élève de l'académie rien qu'avec son bulletin de note.

Pour finir, même si Kowai est une personne en proie à la folie, il est capable de rester serein même dans les pires situations possibles. Même face à sa propre mort, le ninja ne broncherait pas, ce qui est impressionnant pour un garçon de son âge.
 

Une... histoire dîtes vous ? Demander ça à quelqu'un comme moi... j'avoue être surpris. Si vous pensez que je suis le genre de personne intéressante, vous êtes très loin du compte. Mais puisque vous insistez, je n'ai absolument pas envie de vous décevoir, même si ce sera inéluctable...  je vais donc vous raconter ma vie aussi pauvre soit elle.

Je suis né dans le village de Kiri, aussi connu sous le nom du village cachée du brouillard, ma naissance s'est bien passée, mes parents n'ont pas vraiment eu d'inconvénient particulier. C'était une naissance banale pendant une journée normale.
Mes parents m'ont élevé afin de servir les honnêtes gens en jouant les bons samaritains, ils voulaient que je devienne un homme simple, quelqu'un qui s'occupe seulement des travaux manuels pour le village, mais cela ne me plaisait pas. Leur conception du villageois idéal n'était pas en accord avec ce que je voulais devenir. Vous imaginez quelqu'un avec une vie pareille ? ce serait beaucoup trop ennuyeux ! Non, moi je voulais devenir un ninja et avoir une vie passionnante. Mais pour mes parents c'était une tout autre histoire, puisqu'ils détestaient les ninjas. La raison d'une telle haine provenait de la Grande Guerre Ninja, il y'a de cela quelques années, quand ils étaient encore que des gamins. Leurs parents ont participé à cette guerre... et ne sont jamais revenu vivants de celle-ci. Leurs morts affectèrent beaucoup mon père et ma mère, au point de tirer définitivement un trait sur leur carrière de shinobi. C'est d'ailleurs grâce à leur dégoût commun pour les ninjas que mes parents sont tombé amoureux l'un l'autre, si tous ces événements n'avaient pas eu lieu, je n'aurais sans doute jamais vu le jour.

Les années passèrent, encore et encore, toutes plus ennuyeuses les unes que les autres.  Mon père avait beau m'encourager en criant « Allez fiston, aujourd'hui est un nouveau jour ! » Je n'étais pas stupide au point de ne pas me rendre compte que c'était en réalité tout le temps la même journée barbante qui recommençait en boucle sans jamais s'arrêter.

A mes 6 ans, j'avais demandé l'autorisation de m'inscrire à l'Académie des ninjas, mais mes parents refusèrent catégoriquement mon entrée dans l'école.  J'étais perdu dans mes pensées, je ne savais pas quoi faire. Je désespérais de voir les autres enfants de mon âge satisfait à l'idée de devenir des ninjas en herbe, moi, j'étais là, condamné à avoir une vie misérable, dénuée d'intérêt...
Un jour, en me baladant un peu dans la ville, j'avais trouvé un marchand ambulant qui se vantait de posséder tout un tas d'objet magique. Évidemment, il fallait qu'un enfant assez crédule pour croire à ces histoires tombe dans le panneau, ce fus mon cas, mais le vendeur s'était montré très convaincant.

Ce dernier avait raconté qu'il possédait une boîte à musique pouvant exaucer n'importe quel vœux. Moi qui voulait à tout prix devenir ninja, je devais dépenser toutes mes économies pour l'obtenir.
Lorsque je l'ai acheté, le vendeur m'avait donné quelques instructions sur l'utilisation de cette fameuse boîte.

« Pour qu'elle fonctionne, il faut tourner la manivelle trois fois, ensuite, il ne reste plus qu'à formuler le vœux ! Mais attention ! Il faut toujours garder l'espoir que ton vœux se réalisera. »

Ces mots sont restés encrés dans ma tête encore aujourd'hui, car c'est ici que ma vie allait enfin prendre du sens. Quand je suis rentré chez moi, je m'enferma directement dans ma chambre, sorti la boîte à musique et suivi les instructions du marchand à la lettre.

Le lendemain j'ai appris que ce même marchand avait été arrêté pour escroquerie. Ca ne m'étonnait  pas tant que ça au final, je m'y attendais à ce que cette boîte à musique ne représente rien. Mais au fond de moi, je gardais toujours cet espoir de voir mon vœux exaucé.

Trois jours plus tard, j'avais appris une nouvelle importante concernant mes parents.

Ils étaient morts, assassinés par un ninja déserteur alors qu'ils se promenaient tranquillement en forêt.

Je me souviens encore de ce moment... Mon cœur s'est accéléré, j'avais mis mes mains sur ma tête, les yeux grands ouverts, le visage choqué... Je n'avais jamais était aussi heureux de toute ma vie. Mes parents pitoyables avaient rendu l'âme, tué en pleine période de paix, cela paraissait tellement impossible... Mais pourtant mon vœux a été bel et bien exaucé ! Plus rien ne pouvait m'empêcher de devenir un ninja désormais !

Je ressentais un sentiment que je n'avais jamais connu auparavant, un sentiment plus fort que tout, une puissante énergie m'avait parcouru le corps, je ressentais l'impression d'être fort, plus fort que tout.
C'était l'espoir. Oui l'espoir. Il avait fusionné avec mon âme, pour me donner cette impression de puissance.
Depuis ce jour, je me suis fais la promesse de ne vivre que pour l'espoir.

Mon entrée à l'académie ne fut pas de tout repos, les shinobis hésitèrent longtemps au sujet de mon admission. Ils pensaient que la mort encore récente de mes parents m'empêcherais d'évoluer confortablement à l'académie. Heureusement, ils ont fini par accepter en voyant que je surmontais très bien leur décès.

J'étais enfin sur le chemin pour devenir un ninja, j'étais à l'Académie des ninjas !

Cependant après un an d'éducation j'en ressortais plus déçu qu'autre chose. Mes notes étaient... Des notes correctes...  normales.
J'avais décidé de devenir un ninja pour ne plus être un citoyen banal... maintenant, j'étais destiné à devenir un ninja banal. Cependant, je regagnais vite espoir en moi même, je n'allais pas abandonner aussi facilement.

Durant mes années scolaires, je m'étais fait une mauvaise réputation. Les autres élèves me prenaient pour un taré. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi ils agissaient avec tant de violence. Je faisais juste l'éloge de l'espoir. Bon, il y'avait aussi ce léger accident, selon les professeurs, j'ai failli causé la mort d'un élève accidentellement, mais c'était faux ! J'avais vraiment tenté de le tuer, il s'était moqué de mon espoir, je ne pouvais le laisser raconter des absurdités pareils.

Toutefois je ne pouvais pas non plus éliminer tous ceux qui ne me comprenait pas, j'ai fini par faire le choix de les ignorer plutôt que me battre contre eux. C'était aussi l'occasion de dresser une liste des personnes que je considérerais comme porteuse de l'espoir et celles qui ne l'était pas. Malheureusement le premier nom qui se trouva sur la liste des personnes non porteuse d'espoir... c'était le mien.

Je devais me résigner, je suis issu d'une famille qui ne possède rien pour elle. Ma lignée n'est pas celle d'un des sept épéistes du village de Kiri, ce n'est pas celle d'un Kage, pas celle d'un ninja légendaire et ni celle d'un héros quelconque. Et je suis encore moins l'héritier d'un clan. Je ne peux donc pas devenir une personne d'exception. Peu importe les efforts qu j'entreprends, je resterais à jamais Kowai Kirakibo, le jeune garçon qui n'a rien pour lui.


J'ai passé l'examen de fin d'année sans encombre et je suis devenu genin depuis peu de temps, comme devrait ce passer tous examens normaux. Même si je me suis fait à l'idée d'être un ninja tout à fait banal, je continue toujours de vénérer l'espoir, sans ça, je ne suis absolument plus rien. De toute façon, si je ne peut pas porter l'espoir en moi, je peux toujours l'éveiller aux personnes qui en valent la peine.

Ceci est le commencement de ma quête, mon but est simple, étendre l'espoir dans le monde entier. J'ai très peu de chance de réussir, et après tout c'est bien normal pour une personne aussi inintéressante que moi, mais le jeu en vaut la chandelle.