Izumo est un jeune homme respectable, respectueux et respecté des habitants d'Iwagakure. S'il fallait résumer sa vie, nous parlerions d'une longue quête de sérénité, comme si le jeune homme vivait chaque jour dans sa vision d'un monde utopique, un monde ou règne la paix et l'harmonie entre les Hommes. Bien sur, ça serait pour résumer, voire même, exagérer les caractéristiques qui définissent le jeune soldat d'Iwa. En réalité, c'est simplement une personne de nature très calme, se laissant rarement emporter par la colère, le stress ou la panique.
Homme de connaissance et de méditation, Izumo est un bon orateur. De plus, son coté pacifiste le pousse à user de préférence la parole dans un débat constructif avant de devoir en arriver à la confrontation physique. A ses yeux, toute vie est un trésor méritant d'être protégé et préservé, en particulier la vie humaine bien sur, qu'il chérie autant qu'il chérie la femme qui partage actuellement sa vie et ses draps.  Homme de méditation, comme précisé plus tôt, Izumo était un ninja anciennement très dissipé qui apprit au fil des années à prendre le contrôle de son esprit et à acquérir une capacité de concentration désormais qualifiable d'exceptionnelle. Maître de son corps et de son esprit à son jeune âge, rien n'échappe aux sensations du Chuunin sur le champ de bataille. De plus, étant une personne objectivement intelligente et pondérée, ces qualités font de lui un jeune meneur d'hommes plein de promesses malgré son flagrant manque d’expérience. Malgré son aversion pour la violence, il arrive au Shinobi d'user de ses pouvoirs pour écraser les hommes qu'il juge sans valeur ni morale.
Innocent et humaniste, il arrive souvent à Izumo d'accorder aisément sa confiance au premier venu. Cependant, ne croisant pas que d'honnêtes personnes sur sa route, sa naïveté ne l'a souvent trahit. A force d'en payer les conséquences, le jeune homme apprit par expérience à éradiquer sa crédulité par la méfiance, ou plutôt par l'observation de chaque personne qu'il côtoie. De plus, étant humain avant d'être paix et tolérance, le jeune homme instruit et éduqué laisse parfois son humilité se submerger par son dédain, qui le pousse quelques fois à éprouver du méprit à l'égard de ses proches comme de certains inconnus. Cependant, il n'est pas rare que son empathie le rattrape et ne le pousse à s'excuser auprès de ces dites personnes. En contradiction avec ceci, il est à noter qu'Izumo aime, voire, à besoin d'avoir un maximum de contrôle dans ce qu'il entreprend, que ce soit une simple activité, un combat ou bien une conversation à débat. Cependant, sa fierté l'empêchera de l'admettre, et qui sait, peut être même de le réaliser. Fait amusant, cette caractéristique s'annule totalement lorsqu'il s’entraîne avec ses camarades ou lorsqu'il est en présence de son maître.
Non diagnostiqué comme tel, Izumo se considère pourtant comme ochlophobe. Il supporte difficilement d'être au beau milieu de foules massives et compacts. Cette "maladie" lorsqu'elle se déclenche, fait perdre ses moyens au jeune homme, allant du léger trouble de l'audition et de la vue à une vrai crise de panique, détraquant son rythme cardiaque et lui faisant totalement perdre son calme légendaire. Et enfin, pour boucler l'aperçu psychologique de notre protagoniste en beauté, notons qu'Izumo a toujours eu un lien d'affection particulier avec les animaux domestiques et la plupart des animaux sauvages non hostiles. En effet, ces derniers n'ont en général aucune difficulté à s'approcher de lui, voire, ont tendance à réclamer un peu de son attention. Attention qu'il est bien évidemment toujours prêt à offrir avec joie pour toutes ces attendrissantes créatures.

Une époque de fin de guerre, une victoire du bien sur le mal, un paysage dévasté, des pensées noyées dans le sang et un sol noyé par les larmes des nouveaux héros de guerre. La haine pesait sur le monde Shinobi, mais l'humanité et l'amour prirent finalement le dessus, créant ainsi une ère de paix entre les hommes et les nations. Les difficultés n'étaient pas terminées, mais le pire appartenait au passé. Une bonne nouvelle vint confirmé ça au sein d'une famille d'Iwa, qui célébrait ce soir la venue d'un petit nouveau, le petit Ônamuchi Izumo. Ichitarô et Orihime, les parents du nouveau né, étaient déjà parents de trois petites filles. Formant tous les cinq une famille heureuse vivant dans le confort, un nouveau venu ne pouvait constituer qu'une nouvelle heureuse. Ichitarô était un humble cuisinier et sa femme était chef de la section Oi-Nin de l'ANBU d'Iwa, les traqueurs de déserteurs. L'éducation et l'environnement familial qui attendaient le petit Izumo n'allaient donc être ni financièrement très difficile, ni appliquée dans la discipline militaire quotidienne ou autre. Les Ônamuchi étaient une famille équilibrée, tentant de vivre au plus naturellement possible malgré les perturbations laissées par la Quatrième Grande Guerre.Ayant cependant assisté à ces perturbations à  l’extérieur ainsi qu'à une profonde ère de tristesse pesant sur sa ville, Izumo était sentimentalement affecté par cette horrible guerre, pourtant mise à terme à sa naissance. Ainsi, il prit la décision à tout juste six ans, qu'il deviendrait un jour Shinobi, afin de passer sa vie à venir en aide et à protéger ses proches, ses voisins et tous les autres habitants vivant au sein de la communauté du village caché des roches. A la veille de ses huit ans, le futur ninja entre à l'Académie. Brièvement éduqué aux sciences Shinobi par sa mère et à l’entraînement militaire par sa sœur Genin, Izumo n'arrivait pas les mains ou l'esprit vides, il avait ce qu'il faut en poche pour parfaire sa formation dans les meilleures conditions possibles. Un jeune instructeur intéressant et motivé aux commandes d'une classe ni trop passive, ni trop perturbée, Izumo sentait qu'il était tombé dans un environnement qu'il allait apprécier. Toujours agréable avec autrui, l'apprenti ninja se lia rapidement d'amitié avec un élève différent, ou plutôt, considéré comme différent par l'ensemble de la classe, peut être même, par la majorité des habitants du village. Cet élève se nommait Zenku, un jeune homme à l'apparence démoniaque, comme s'il était le fruit d'une union entre l'Homme et les Ténèbres. De plus, ce jeune élève était le centre des plaisanteries du pitre de service de la formation, le jeune homme aussi perturbant que perturbé répondant au nom de Gidômaru. Les deux amis se liguaient ainsi parfois contre l'autre enfant, lui faisant parfois baisser le rythme de ses méfaits.
L'heure de l'examen Genin avait sonné, il était temps pour les élèves de cette formation de mettre à profit et de montrer à leurs enseignants, ainsi qu'à leur Tsuchikage, ce dont ils étaient capables. Premièrement, ils durent créer un clone d'ombre, épreuve que tous réussirent à l’exception d'un, probablement envahit par le stress lors de cette première épreuve devant des examinateurs attentifs à chaque détail. La deuxième épreuve consistait à vérifier les compétences des jeunes recrues au lancer de kunais. Cette épreuve fut réussie avec brio par certain, avec plus de difficultés par d'autres, mais tout le monde fut validé. Et enfin, la troisième et dernière épreuve consistait à exploiter ses compétences ninja dans un duel. Lors de cette épreuve, comme pour la première, Izumo perdit son froid et ne pu réellement montrer de quoi il était capable. Partit comme ça, le jeune homme pourtant sérieux et travailleur savait qu'il ne recevrait pas son bandeau frontal cette année. C'est alors, après la fin des épreuves, que l'instructeur de la classe garda Izumo pour lui dire un mot. Il connaissait son élève et savait qu'il avait tout ce qu'il fallait pour devenir Genin, au détail prêt que ce dernier ne contrôlait ni son stress, ni ses capacités de concentration. C'est alors qu'il lui offrit de méditer quelques minutes avec lui, lui donnant les conseils nécessaires à la bonne exécution de cette pratique. Il lui enseigna que de se discipliner dans cette activité combleraient les défaillances de l'esprit d'Izumo, enseignement auquel le jeune et confiant élève fut très réceptif, buvant chacune des paroles de son sensei sans broncher. C'est de cette manière que naquit un nouvel Izumo, l'Izumo adolescent que nous suivrons au fil de cette histoire et le jeune adulte que nous connaissons aujourd'hui.

Après deux longues années à rendre service aux villageois d'Iwa dans des missions tant dérisoires par leur difficulté que par leur lucrativité, Izumo et son équipe furent finalement désignés par leur sensei à passer l'examen chuunin. Cet examen cette année là devait se dérouler à Suna. Kurotsuchi, la Yondaime Tsuchikage, ayant eu vent de la progression de l'équipe 6 par les rapports de Tama et connaissant très bien leur efficacité en mission, accepta sans broncher. En effet, après deux ans d’entraînement intensif, de services rendus au sein du village et d'escortes réussies avec brio à l’extérieur, l'équipe 6 semblait fin prête à passer au grade supérieur.

Opérationnelle depuis maintenant deux années, l'équipe Tama était finalement apte à remplir des tâches plus périlleuses hors du village. Izumo et ses camarades se virent confier par la Quatrième du nom, la tâche d'escorter un diplomate du Pays de la Terre jusqu'au Palais de la Foudre. Une distance éreintante, mais une mission finalement pas bien plus délicate que d'habitude. Les chuunins ne purent s'empêcher de marquer comme un signe de déception face à leur hôte ainsi que la Quatrième du nom. Tama ne manquant pas de rappeler à son équipe que la vie de ninja est un devoir à suivre, et non une simple distraction d'enfant, les jeunes obéirent sans plus rechigner.
Prêts à quitter le village direction le Pays de la Foudre, le convoi prit la route. Le voyage devait durer une vingtaine de jours: huit jours de marche jusqu'au Pays de la Foudre, une halte au palais ne devant pas excéder les quatre jours, une dernière escorte du diplomate jusqu'au Palais de la Terre et enfin, un retour rapide et sans embûche jusqu'à Iwa. La mission semblait réussit d'avance, mais cette pensée générale fut peu à peu troublée. Après trois jours de marche, l'homme du gouvernement de la Terre commença à faire comprendre à son escorte ninja qu'il serait peut être bien sous le joug d'un adversaire politique indépendant. Se perdant dans les détails, il finit par simplement avouer qu'il y aurait la possibilité que durant ce voyage, il soit traqué par un ou plusieurs assassins. Le commanditaire soupçonné de tout ça serait affilié plus ou moins directement avec la pègre du Pays de la Foudre, et ne voudrait apparemment pas que le dit diplomate parvienne à entrer en contact avec le palais. Cependant, l'hôte des Iwajins se décida à avouer son problème au bon moment, peu avant que Tama ne sente une présence peser sur le groupe. L'équipe était désormais à la frontière intérieure du Pays des Rizières, face à un large no man's land sillonné par des champs de riz.  Dégainant soudainement un kunai, Tama contra la lame d'un ninja déserteur de Kumo, tout droit dirigée sur le diplomate, sa cible. S'en suivit rapidement une offensive des chuunins qui fut contrée par un enchaînement de coups dans un nuage de fumée opaque. Bien qu'aillant faillit à son premier coup, le ninja assassin semblait plutôt doué dans son travail. Zenku et Izumo se chargèrent de rester aux cotés de leur hôte, alors que Gidomaru se chargea de couvrir Tama dans son affrontement. Le nuage dissipé, l'assassin disparu du champs de vision de l'équipe. Soudainement, Tama et ses élèves ressentirent comme...une perturbation dans l'air, une atmosphère désagréable. C'est alors qu'un flash éclata, libérant une violente charge électrique de petite zone. Les ninjas défenseurs s'écartèrent d'un geste vif, le diplomate sous le bras, tandis que Tama et Gidomaru se prirent la charge, ne jouissant temporairement plus de leur mobilité. Un handicap dont l'assassin profita naturellement. De son épée électrifiée, il surgit sur la Jonin comme un animal. Ne prenant pas le temps de penser à une quelconque solution miracle, Izumo fonça tête baissée contre l'assaillant de son sensei, lui sautant dessus pour l'écraser de tout son poids. Le Nukenin ne manquait cependant pas de réflexes, il passa à la défensive en un rien de temps, se protégeant du plat de sa lame. Izumo reçu dans le choc une légère décharge électrique, lui hérissant plus le poil qu'elle ne le paralysait, et propulsa ensuite sa cible en arrière, qui fit des roulés boulés sur plusieurs mètres avant de retrouver l'équilibre. L'adversaire était d'une habileté suffisante pour tenir tête à toute une équipe, cette simple information suffisait déjà à donner froid dans le dos. Il était pourtant un obstacle à la réussite de leur mission, le vaincre était la seule option. C'est pour ça qu'une fois ses fonctions motrices retrouvées, Tama se jeta à son sur l'assassin, secondée directement par Gidômaru. Deux contre un en combat rapproché, l'homme malveillant tenait bon, lui aussi avait une mission à accomplir et des obstacles à franchir. Profitant d'une ouverture en plein échange de coup, d'un croisement des doigts il se dédoubla. Il désirait voir sa cible morte en premier lieu. Son clone continua l'affrontement tandis que l'original se dirigea à toute allure sur le diplomate à abattre. Modifiant la fonction de son katana pour en faire une lance, il envoya son arme dans sa course, visant la tête de sa cible. L'assassin put alors affronter et distraire les deux chuunins censés protéger leur escorte. Malheureusement pour l'assassin, les chuunins n'étaient pas dissipé à leur poste défensif. Zenku engagea le combat et tenu assez habilement pour laisser le temps à son confrère de mettre la cible hors de trajectoire de la lance électrifiée. L'arme alla donc se planter plus loin dans le sol, laissant l'assassin désarmé face à deux chuunins. Ou plutôt...toute une équipe de ninjas, le Kage Bunshin hostile n'ayant pas tenu longtemps sous le joug de Tama et son élève. Démuni, il restait deux choix à l'assassin: quitter les lieux et reporter la réussite de sa mission, ou tenter de remplir sa part du  contrat au plus vite. Il opta pour la fuite, ne laissant aucune trace de lui dans l'explosion d'un nuage de fumée.
L'équipe et leur hôte n'avez donc plus d'autre choix que de poursuivre leur route. Encore l'équivalent de quatre jours de marche et d'une nuit de repos les attendaient avant d'atteindre le palais. Étrangement, la route fut sans embûche tout le long du trajet. L'équipe se mit d'accord pour raccourcir les pauses et pour se déplacer plus furtivement, ceci aida peut être à semer le traqueur, bien que tous les membres du groupe n'était pas convaincu de cela. Arrivés devant le palais, attendant l'ouverture des portes, le diplomate sentit comme une piqûre dans la nuque. Aucune trace apparente, aucun projectile, aucune aiguille visible, personne ne s'inquiète. Une fois rentré au palais, l'hôte de l'équipe Tama commença à sentir une perte de sensations au niveau de ses membres inférieurs. Puis des pertes de sensations musculaires se firent sentir dans tout son corps. Il vacilla puis s'écroula au sol, au beau milieu de la cour extérieure. La piqûre devait être un empoisonnement, et l'empoisonneur devait être tout prêt. Le diplomate fut prit en charge par le personnel du palais, les ninjas quant à eux, se devaient de mettre le meurtrier hors d'état de nuire. Ils s'éclipsèrent donc hors des murailles du palais, à la recherche de leur précédent adversaire. Par chance, l'assassin avait l'air de savoir qu'il avait un compte à régler aux protecteurs de sa cible, ou bien, que son compte devait être réglé par les protecteurs de sa défunte cible. Il attendit donc les Iwajins non loin de la grande porte, prêt à ouvrir l'offensive. Katana en main, il fonça aléatoirement sur Izumo, qui riposta par l'offensive, en projetant dix shurikens affinés par son chakra fuuton sur le sabreur de la Foudre. Ce dernier n'eut aucun mal à parer et esquiver les projectiles jusqu'à arriver sur le chuunin. Un large coup circulaire, une blessure mortelle, et l'assassin serait débarrasser d'un adversaire sur quatre. Hors, la lame fut déviée par la solidité du corps d'Izumo, qui en profita pour frapper violemment son adversaire au visage. Dans la fraction de seconde qui suivit le choc, le meurtrier sentit une lame lui séparer les côtes, un kunai, encore empoigné aux mains de Tama Jonetsu. La douleur fut vite remplacé par une légère sensation d’apaisement. Il ne lutta plus, tituba, lâchant son katana, ne fit que quelques pas avant de trébucher. Rampent difficilement d'une main, et tenant avec férocité le manche du kunai de l'autre, probablement pour atténuer la douleur, l'assassin se rapprocha de la Jonin, tentant de s'agripper à sa jambe. Laissant s'échapper des gouttes de sang hors de sa bouche, il laissait annoncer que la fin était proche. Une fin que s'il aurait le luxe de contrôler s'il ne pouvait en sortir vainqueur! Un bras s'enlace autour du tibia de la jeune femme, pendant que l'autre se saisit d'une bombe fumigène et la plaque au sol. L'explosion de fumée était empoisonnée, et occupa rapidement une large zone autour des protagonistes. Les chuunins s'écartèrent aussi vite qu'ils purent du toxique gazeux, alors que Tama, elle...se trouvait déjà en zone de sûreté. Une simple permutation habilement effectuée et le tour était
joué. Ses élèves, en revanche, commencèrent un à un à se sentir faibles. Une légère inhalation, ou un contact de trop longue durée avec le corps seraient donc capable de tuer? De la part d'un assassin, cela ne paraîtrait pas improbable. Tama se saisit alors de Zenku et Izumo, les emmenant à l'entrée du palais, demandant une assistance médicale au plus vite, avant d'aller sans attendre au secours de Gidomaru.

Izumo ouvrit les yeux, commença à sentir qu'il était dans un lit plutôt inconfortable. Une fois le floutage de sa vue dissipé, la netteté arrangé, un regard plus concentré, le jeune chuunin se rendit compte qu'il était dans une chambre d’hôpital, ou du moins, dans un complexe médical. Il était en réalité à l'infirmerie du palais, un lieu équipé pour soigner les maux de têtes comme les blessures internes nécessitant une intervention chirurgicale. Là, il s'agissait d'une désintoxication d'urgence, Izumo se souvenait désormais. Frappant doucement à la porte pour avertir de son arrivée, Tama et Gidomaru entrèrent dans la chambre de leur camarade. Izumo pu maintenant apprendre qu'il se trouvait dans ce même lit depuis trois jours. Apprenant cela, il ne réfléchit pas une seconde et posa ses pieds au sol. Après un repas léger et quelques heures d'attente, Zenku se leva à son tour, et bien qu'il purent tous maintenant se réjouir d'être en vie, il purent  également se dépiter du triste échec de leur mission, n'ayant alors plus qu'à rebrousser chemin jusqu'au village.
En chemin, l'équipe décida de faire halte au Pays des Sources Chaudes, inutile de préciser pourquoi, à la vue du nom du pays ainsi que des aventures éprouvantes que les Iwajins venaient de vivre, si loin de leur village. Un petit duo d'heures de détente et de relaxation avant de terminer ce voyage, tous décidèrent d'investir les bains des sources chaudes, à l’exception d'Izumo, qui prit la décision d'entrer en méditation sur le toit des vestiaires. A chacun sa méthode pour se libérer l'esprit, Izumo la passa à l’abri de toute distraction visuelle ou sonore, jusqu'à ce qu'un serpent ne fasse entendre sa présence de la langue perçante. Ouvrant le coin de l’œil pour confirmer la nature du danger. Malheureusement, Izumo n'eut le temps de faire grand chose de plus avant que la bestiole ne l'attaque. L’œil ouvert, il ne put qu'entrapercevoir l'interception du serpent dans sa course par une paire de griffes acérées. Un rapace sauvage venait de sauver la vie d'un ninja, le jeune homme n'en revenait pas. Déchiré entre un sentiment de frayeur et d'illumination, il ne bougea pas d'un pouce. Du moins jusqu'à ce qu'il constate que le serpent n'était pas hors d'état de nuire, il était même en train de se battre farouchement au sol contre le serpentaire. Il saisit alors un kunai et l'envoya d'un geste vif au beau milieu de la zone d'hostilités. Le corps du serpent était à moitié découpé au garrot au niveau de la moitié de sa taille. Lutter contre son prédateur devenait alors plus difficile. Rapidement, l'oiseau prit le dessus et s'envola au loin, sa proie entre les pattes. Suite à ces quelques péripéties, Izumo n'avait plus la tête à méditer, il alla tenter la méthode de ses camarades et plongea dans le bain.
La suite du trajet fut beaucoup moins amusante. Des paysages nettement plus monotones qu'à l'aller, aucune rencontre fortuite, le luxe de s'offrir des pauses plus longues mais, un voyage relativement triste, il fallait bien l'avouer. Cinq journées à alterner de longues heures de marche, quelques minutes de pause et de trop courtes heures de sommeil, à répétition. Une fois passées les portes du village, mis à part Tama qui avait encore la responsabilité d'établir son rapport auprès de la Yondaime, les autres membres de l'équipe allèrent s'écrouler dans leur lits respectifs, pour y passer de longues heures d'un sommeil agréable.

Un mois suite à ce chapitre marquant, l'équipe Tama se vit confier des missions à des distances plus rapprochés, et des enjeux moins cruciaux. C'était naturel, la chef d'équipe et ses élèves étaient compréhensifs vis à vis de ce choix, et savaient qu'ils arriveraient à acquérir la confiance de Kurotsuchi-Sama avec l’expérience du terrain et la cohésion de groupe. Les trois chuunins étaient des ninjas relativement attentifs et efficaces dans l'ensemble, aux commandes d'un bon chef. Auprès de Tama, l'ex équipe 6 améliorait chaque jours chacun leurs points forts, appuyant l'efficacité de l'équipe en exploitant les avantages de chacun de ses membres. Et depuis peu, chaque jour de repos, les élèves de Tama avaient pour habitude de se rejoindre au terrain d’entraînement pour combler leurs défaillances en les améliorant également. Une discipline qu'ils avaient l'envie et l'ambition de respecter. C'est pour cette raison qu'une aura d'inquiétude entoura Zenku et Gidomaru un matin où Izumo manquait à l'appel pour l’entraînement. Pensant qu'il avait peut être mieux à faire ou qu'il ne s'était pas réveillé, ils allèrent chez lui et dans les endroits d'Iwa qu'il avait l'habitude de fréquenter...rien. Après plus de 48h sans nouvelles, les camarades du disparu décidèrent donc de faire appel à la Tsuchikage. Des mesures furent prises pour trouver le jeune homme au sein du village, affiches, actions collectives de recherche. Quant à l’extérieur, la mère d'Izumo, dirigeant l'élite des traqueurs de déserteurs, employa quatre de ses meilleurs éléments pour retrouver son enfant. Les recherches furent arrêtés rapidement à l’intérieur des murailles, mais Ônamuchi Orihime était bien déterminée à retrouver la trace de son fils, quel que soit l'état dans lequel elle le trouvera.
Neuf mois après sa disparition, Izumo passa les portes du village une nouvelle fois, portant toujours fièrement le symbole de son village contre son front. Marquant sur son visage le bonheur qu'il éprouvait à retrouver sa maison, il ne pu à peine parcourir quelques mètres de l'allée principale que la Yondaime apparue devant lui, qui rameta plusieurs villageois, qui eux même attirèrent l'attention des camarades d'Izumo. Beaucoup de questions fusèrent de partout avant que la Tsuchikage ne calme radicalement l'atmosphère. Elle prit alors la parole et souhaita la nouvelle bienvenue au rescapé. Elle lui précisa ensuite que même s'il avait sûrement beaucoup à faire au village et sûrement beaucoup de monde à voir, il allait devoir avant toute chose expliquer en détails et en privé le déroulement de son année passée.

Tout commença neuf mois plus tôt, dans la nuit, le matin de l’entraînement hebdomadaire de l'équipe 6. Alors qu'Izumo dormait bien tranquillement dans son lit, à la moitié de sa nuit, une saleté d'oiseau le réveilla en sursaut en allant se taper contre tous les murs dans la perte de contrôle de son envol. Voulant à tout prix faire cesser ce massacre, Izumo sauta sur son lit et attrapa la bête furieuse. La tenant entre ses mains, le ninja privé de son sommeil ne savait quoi faire de l'animal. Le rapace aiguilla alors l'esprit de l'humain en lui demandant simplement de ne pas le tuer. Un peu surpris d'entendre l'oiseau parler, et d'un ton si distinct, Izumo lâcha prise, peut être cherchant à se convaincre que tout ceci n'était que pure fiction. Ça ne l'était pas. Le chuunin écouta donc le discours de son hôte ailé, lui rappelant qu'ils s'étaient déjà rencontrés, et qu'il lui devait la vie, ainsi qu'un délicieux serpent. En échange de cela, le serpentaire parvint à convaincre ses pairs de permettre à Izumo de s'introduire au sein leurs terres sacrées. Izumo, intrigué, en totale confiance dans l'instant et ne rechignant pas sur le remboursement d'une dette de vie, accepta. L'oiseau entra donc en contact avec Izumo et disparurent tous deux. Après un voyage des plus brefs et des plus déroutants de sa vie, le jeune Iwajin atterrit...ou du moins, apparu dans un monde nouveau. Flottant dans les airs aux cotés du petit serpentaire, battant des ailes, Izumo n'eut pas beaucoup de temps pour comprendre qu'il n'allait pas tarder à se faire très mal. Chutant contre le sol, il se releva avec peine et ressentit la douleur dans chacun de ses os, avant de lever les yeux, et de contempler l'environnement autour de lui. Ainsi, il oublia la douleur et admira le paysage, respira à pleins poumons un air pur comme jamais il n'en avait respiré. Rapidement, Izumo, si apaisé par le premier éveil de ses sens, fut intrigué par la texture de l'épaisse végétation environnante, par le goût de ses fruits. Au plus loin à l'horizon occupait une immense chaîne de montagnes enneigées, et plus prêt ne se trouvaient que collines vertes, grands lacs, bois et forêts habitants de larges prairies. Tout ceci se mélangeaient cependant à différentes échelles, aléatoirement dans le décor. Les arbres y mesurent de trois
à cinq-cent mètres de hauteur, des prairies à l'herbe courte semblant fraîchement tondue comme des prairies au gazon dense, immense et impraticable par l'homme. Partit donc en cueillette à la recherche de fruits consommables, Izumo ne pensa pas tomber sur la faune sauvage du pays avant de savourer le jus doux et sucré d'un grain de framboise géante. Il tomba sur un serpentaire, dévoilant toute son envergure dans son atterrissage avant de rabattre ses ailes et de prendre la parole. L'animal devait mesurer prêt de trois fois la taille d'Izumo, lorsqu'il s'adressa à lui, d'un ton clair et si solennel, commença à faire se sentir l'humain mal à l'aise dans ce lieu.

Halte, ninja humain. Comment es tu arrivé jusqu'aux grandes plaines serpentaires? Comment es tu arrivé jusqu'aux terres immortelles du Takama-ga-Hara, dont moi, Shoujou, en est le Protecteur?

Commençant à comprendre l'aspect légendaire et extrêmement privé du lieu qu'il occupait, Izumo ne savait pas quoi répondre. Tromper l'imposant oiseau face à lui serait peut être une mauvaise idée. La culture animale semblant de premier abord très stricte, le ninja opta pour la vérité, la stricte et véritable vérité. Shoujou regarda alors soudainement l'humain d'un air moins vindicatif, directement même...plus amical.

C'est donc toi. C'est donc toi l'humain qui a sauvé la vie de Gochirô. Comment t'appelles tu? Gochirô t'as emmené ici? Où est il?

Izumo avait peur du rapace géant, et maintenant, il lui était maintenant insupportable. Il supplia alors à l'oiseau de se calmer avant de répondre à chacune de ses questions. Le serpentaire appela donc Gochirô d'un puissant cri avant que tous trois puissent partir pour la résidence des Gardiens du savoir du Takama-ga-Hara. Ainsi plantés face à leur nid perché dans un arbre à l'épais feuillage, le trio attendit un signe des deux Gardiens. Se manifestant enfin hors de leur nid, et s'envolant jusqu'à une branche à peine plus haute que l'humain, l'un des deux vieux serpentaires prit la parole.

Bienvenue au Takama-ga-Hara jeune ninja de la Terre, je suis Ninigi, et voici mon épouse, Oshiomimi, nous sommes les deux Gardiens du savoir du Takama-ga-Hara. Nous avons été informé que tu avais sauvé la vie du cinquième fils de notre monarque, Fusaichirô. Pour cela, nous t'accordons plus qu'un simple séjour dans nos terres exotiques, nous t'offrons le privilège d'apprendre nos arts, que nous, Gardiens, t'enseignerons. Si jamais nous finissons par t'accepter parmi nous, tu pourras signer un contrat de ton sang qui te liera à notre peuple, ainsi nos mondes seront liés par ton bais. Avant que nous prenions tous deux cette décision, tu devras rester ici, suivre notre entraînement et vivre selon nos habitudes. Acceptes-tu?

Izumo réfléchit l'espace de deux minutes. Deux longues minutes de silence intégral qui se clôturèrent par l'acceptation du ninja. C'est ainsi qu'il passa neuf mois loin de son village, à se lever aux aurores chaque matin, s’entraîner 12h par jour, apprendre à se battre contre des serpentaires, acquérir le savoir de ce peuple, partager une manière de penser différente de son village, différente du ninja, différente de l'être humain. Pour ses repas, Izumo pouvait se nourrir de fruits à volonté, tant qu'il le cueillait lui même. Pour ce qui est de la viande, il devait chasser avec le groupe pour pouvoir manger de la viande de rongeurs ou de reptiles. La viande récoltée et non dévorée sur le champs par certain, était rapportée aux nids afin qu'elle puisse être cuisinée et consommée le soir, dans un repas pour tout le monde. Le fonctionnement de cette société serpentaire était assez rustre et animale, mais il s'y faisait sentir un semblant d'inspiration des terres Shinobi, pas tant dans le décors et les spécialités culinaires que dans la manière de penser.
Pour ce qui est de la manière d'un serpentaire de se battre, ce n'est pas très difficile à décrire: ils chassent. Ils chassent comme des rapaces communs chassent chez les humains. Ils possèdent cependant une force décuplée, une capacité de se battre en combat rapproché. La plupart ont également acquit des connaissances en arts ninjas, ou maîtrisent le savoir du Takama-ga-Hara et possèdent des techniques de combat à distance.
Après huit mois passés aux Hautes Plaines, les Gardiens proposèrent à leur nouvel élève de signer le pacte qui le liera aux serpentaires. Il accepta humblement, laissant s'échapper une goutte de sang de son pouce sur un parchemin. Le pacte était scellé, Izumo était désormais membre des serpentaires du Takama-ga-Hara.

Dès l'intégration de l'humain établie, Ninigi et Oshiomimi purent commencer à parler de la véritable connaissance profonde du Takama-ga-Hara, le pouvoir de ressentir pleinement et de canaliser en soi l'énergie naturelle, présente autour de chaque être vivant, de chaque élément. Cette maîtrise de la connaissance des Hautes Plaines conférait aux serpentaires une puissance pouvant surpasser bien des compétences Shinobi. Cela dit, l'acquérir n'était pas chose aisée, encore moins pour un être humain. En effet, avant d'apprendre à maîtriser les arts du Senjutsu, l'apprenti allait devoir ressentir l'énergie naturelle l'entourant, et apprendre à l'assimiler en lui. Une fois la sensation et l'assimilation acquises, il allait devoir apprendre à la canaliser en lui, de manière à ce que cette nouvelle énergie extérieure vienne se mêler équitablement à son énergie physique et spirituelle déjà présentent en lui.
Après un mois d’entraînement, juste avant de regagner sa terre natale, Izumo ne fit que parvenir à capter la présence de l'énergie autour de lui. Suite à cela, il frôla la mort à plusieurs reprises en tentant d'assimiler artificiellement l'énergie naturelle, par le biais d'une huile corporelle produite à base d'une écorce d'arbre du Takama-ga-Hara, respirant naturellement cette énergie. Le ninja compris alors que l'apprentissage de ce savoir millénaire n'allait pas être aussi rapide qu'il aurait pu l'imaginer. Pour l'acquérir, la seule solution était qu'il revienne en ces terres lors de ses permissions militaires, afin de parfaire son entraînement. Ne se leurrant plus, Izumo savait que des années, peut être même des décennies le séparaient de la compréhension et la maîtrise de cet art. Il n'était pas pressé, et pour l'heure, il dut dire au revoir à ses nouveaux amis ailés.

Kurotsuchi, étalée sur son fauteuil, était bouche bée. Elle réalisa que le chuunin n'était responsable de rien et en ces neuf mois d'absence, n'avait pas perdu en estime son village, voire même, ne le portait que plus dans son cœur. La Yondaime ne pu cependant s'empêcher de donner un surprenant et surpuissant uppercut du poing droit contre le menton d'Izumo, lui rappelant qu'il est strictement interdit pour un Shinobi de quitter l'enceinte du village sans l'en avertir au préalable. Une rapide punition qu'elle tenta de faire oublier au ninja, encastré dans le mur du bureau, par un large et radieux sourire. A peine sortit du bâtiment du Tsuchikage, les membres endoloris par la petite correction de la Quatrième du nom, Izumo tomba sur son sensei, rapidement suivis par ses camarades Zenku et Gidômaru.

Neuf mois sans donner de nouvelles, j'espère que tu as une bonne explication jeune homme.

En échange d'un grand bol de Yakisoba, le chuunin affamé conta une fois de plus ses aventures. Ses jeunes amis furent simplement surpris du déroulement de cette histoire. Imaginant le pire lors de sa disparition, les deux chuunins s'attendirent à une histoire plus dramatique, avant qu'Izumo ne leur décrive le paysage exotique sur lequel il était atterrit. Tama quant à elle, admira simplement le gain de maturité de son élève, acquit en si peu de temps. Tranquillité et discipline lui auront suffit à s'élever à ce niveau et dans sûrement bien d'autres. Probablement un effet positif de cette région reculée où vivent les serpentaires, et de ses enseignements millénaires si minutieusement préservés.

Ça fait des mois qu'on t'attends pour notre entraînement Shizukawa. Alors j'espère que tu es prêt, parce qu'on commence à s'impatienter.

Afin d'appuyer ses dires, de prouver que l'attente devenait réellement insoutenable, Gidômaru dégaina un kunai de son étui et l'envoya sur son camarade. Le jeune homme, calme et attentif, prévoyant l'acte impulsif de son ami, para la lame d'un simple mouvement de bras. Plaquant la paume de sa main contre le plat de la lame, à quelques centimètres de son regard figé, Izumo dirigea l'arme contre le sol. Il ne rétorqua cependant en aucune manière. Un combat d’entraînement devait s'effectuer sur un terrain de combat et d’entraînement, pas sur la place d'un restaurant. L’entraînement eu bien lieu, comme ceux qui suivirent, deux fois par semaine. Des entraînements plus longs, plus intensifs et plus fréquents, afin de rattraper le retard. Sans compter que dorénavant, le ninja aux serpentaires allait devoir quitter ses camarades à certaines périodes, afin de poursuivre son entraînement auprès des Gardiens.

C'est ainsi que les trois années suivantes s'écoulèrent. La vie au village, chargée de travail et ne manquant pas d'activités, entrecoupée par les visites au Takama-ga-Hara, ne manquant pas d'exercices pratiques et d’expériences sensorielles intenses et nouvelles. Désormais, il était un chuunin expérimente, fiable, opérant majoritairement avec les membres de son équipe principale hors des murailles, mais œuvrant finalement à diverses tâches pour le compte du village. Izumo s'était spécialisé, ou du moins était apprécié par la Tsuchikage, pour son aptitude à transporter des documents confidentiels. Prévenant et attentif, le chuunin savait se faufiler, s'arrêter au bon moment, profiter du terrain et se faire discret. Jusqu'à présent, aucune information en sa possession n'a échappé à sa réception, quelle que soit la distance qui la séparait de son récepteur. Mais la vie d'un Shinobi était bien plus plus remplie, épanouissante et chargée en émotions que de simples mission de coursier. Avec les tensions qu'Iwa attirent auprès des puissances voisines, et des spéculations qu'elle génère, Izumo devait s'attendre à oublier sa paisible illusion d'un Shinobi n'ayant pas la nécessité de croiser le fer. Faire couler le sang n'était pas une crainte, donner la mort n'était pas un problème, tant qu'Izumo connaissait la raison de ses actes. Une guerre...serait un chapitre de sa vie qu'il ne pourrait comprendre, et qu'il ne saurait probablement pas supporter.