Ea est un garçon très pensif, notamment axé sur la soif de connaissances. Il est de ce fait très curieux et n’hésite pas à poser des questions, c’est d’ailleurs l’une des seules raisons qui lui feront décocher mot, depuis un certain événement. Vous l’aurez compris, Ea n’est point bavard et se montre plutôt solitaire. Mais il a pourtant une grande confiance envers son Sensei qu’il voit comme une seconde mère. Il entre aujourd’hui dans l’adolescence, et celle-ci promet d’être corsée. Notre Ea est émotionnellement assez instable sans pour autant montrer d’excès de violence. Il ne partagera pas facilement les raisons de ses malheurs et préférera souvent inventer des histoires. Bien qu’en général, personne ne croit à ses mensonges.

Malgré tout ça, il est comme tout jeune entrant dans l’adolescence. Ses hormones travaillent. Il montre de l’intérêt pour la gente féminine et a notamment du goût pour les femmes déjà bien formées. Mais il est très timide et est capable de rougir rien qu’en se confrontant au décolleté d’une femme.

Son père n’ayant jamais été très gentil, il voit tous les hommes de la même façon. Il en a peur et dans sa tête s’active immédiatement l’option « Position de Défense contre la gente masculine ». Au contraire, il reste très proche de sa mère. Il y a encore peu, il avait un frère, mais leur relation n’a jamais été très bonne non plus. Pour cause, son frère avait le fond mauvais et prenait un malin plaisir à torturer l’esprit de ses proches. Inutile de vous dévoiler si tôt ce qu’il est advenu de lui.

La vie d’Ea a commencée comme toute autre, dans les larmes, les cris et le sang. Deuxième né de la famille Enki, son père le voyait déjà comme un noble shinobi, ambitieux et surtout talentueux. Sa mère elle, le voyait comme une mère voit son enfant, une vraie perle rare. Son grand-frère, lui, le voyait déjà comme une gêne, du haut de ses trois ans.

Il ne fallut pas bien longtemps avant qu’il ne comprenne que son père était un homme strict et qu’il allait lui demander énormément de résultats. Il ne fallut pas non plus longtemps pour qu’il se rende compte à quel point son frère pouvait être méchant, envers lui mais aussi envers sa mère ou même les autres enfants du village d’Iwa. Seule sa mère était tendre avec lui, ce qui le rapprocha beaucoup d’elle que du reste. Pour son père, l’important était vraiment d’assurer la réputation des Enki, famille déjà trop oubliée, et pour ça, il fallait que la mère de famille donne naissance à des garçons. Jusqu’ici, tout avait fonctionné selon ses plans. La famille Enki était autrefois une famille de samouraïs du Pays du Fer, mais celle-ci avait migrée il y a quelques générations vers le Pays de la Terre après avoir découvert leur capacité à utiliser le chakra. Mais les Enki n’avaient pas réussi à se faire une place importante parmi les différents clans d’Iwa, pour cause, ils n’avaient aucune particularités qui leur permettraient de se distinguer du reste. Mais le père d’Ea, Bandai, ne pensait pas de cette manière. Pour lui, ne pas posséder de don particulier ne représentait rien de plus qu’un obstacle à gravir, à dépasser. À ses yeux, seul l’entrainement et l’acharnement pouvaient à eux deux surmonter toutes les épreuves pour hisser le clan au sommet. Il en était persuadé, ses deux enfants iraient loin.

Voilà qu’un jour la femme de Bandai, Namco, tomba de nouveau enceinte. Ea était déjà à l’Académie et son frère s’était vu accordé le droit de porter le bandeau d’Iwa. Il s’avéra rapidement qu’il s’agissait de jumeaux. Deux garçons, qui emplirent Bandai de joie. Mais les bonnes nouvelles ne vinrent pas seules, et une atmosphère de mort s’installa dans la famille. Après de longues heures de doutes, les médecins donnèrent leur verdict, les œufs ne grandissaient pas, et les jumeaux allaient être retirés. Namco tomba en larmes et l’aîné des deux fils fit ce qu’il était habitué à faire. Il rabaissa sa mère, l’insultant de bébé pour avoir pleurée. Cela insupporta Ea, qui, arrivé à la maison, provoqua son frère. Le jeu de main se termina malheureusement en drame pour toute la famille. La tête de Pegi, le frère d’Ea, tapa violemment contre le sommet du pied d’un lit, par hasard pointu. Les parents débarquèrent en trompe et se figèrent d’effroi face à la scène. Cette histoire fit polémique à Iwa mais le Yondaime Tsuchikage eut, comme toujours, le dernier mot. On ne punit pas un enfant, encore moins pour un accident. Mais Ea était désormais déjà connu sous le surnom de « Ea Tueur de son Sang ». Il lui fut permis de continuer d’aller à l’Académie, et peu de temps après, même si son père ne lui avait pas pardonné, il le rendit fier en devenant à son tour Genin. Au fond, évidemment, il s'en voudrait toujours pour son frère. Il espérait qu'il y ai un moyen de le rendre fier lui aussi, d'où il était maintenant.