Quelle plus belle représentation de la beauté que la femme ? Cette muse qui inspire tant les esprits ardents des hommes, qui confère les idées à ces peintres débordés d'imagination, pour vous séduire cruellement. Cela ne fait que quelques printemps que notre chère Megumi est entrée dans le monde des adultes, la floraison de son corps la menant au fur et à mesure vers la féminité à laquelle elle est vouée. Du haut de sa vingtaine d'années, sa morphologie est devenue tellement plus délicate, autant que sa mentalité lui a octroyé un caractère plus mature et plus fort au fil du temps. Elle a toujours désiré grandir pour être vue comme autre chose qu'une simple gamine du village, et c'est avec fierté et un grand grain d'arrogance qu'elle n'hésite point à s'imposer au milieu des siens. Pourquoi ressent-elle nécessairement le besoin d'être remarquée ? Sa soeur jumelle en était même venue au point d'être tapie dans son ombre, presque perdue dans le challenge que représentait son aînée. Toutes les deux s'étaient pas mal battues pour prouver à l'autre qu'elle était la meilleure de la famille. Toutefois, il faut croire que Megumi avait toujours été prête à tout pour gagner, au point qu'elle finissait par totalement écraser Ayami dans certains domaines. A l'académie des Shinobis, son orgueil à son paroxysme la montrait dans toute sa splendeur, et elle ne manquait jamais de vouloir humilier sa jumelle aux différents entraînements pratiques.

De là ressort un certain penchant pour la gloire, et un désir pur et dur de ne connaître que la victoire. Cette jeune femme est le genre d'individu à vouloir repousser ses limites, à fixer des objectifs qui peuvent paraître démesurés par rapport à ses capacités. Ayant vécu dans un village où les faibles ne sont aucunement permis dans la section militaire, elle a dû apprendre à s'endurcir depuis sa jeunesse. Elle est donc devenue une grande combattante, dotée d'une loyauté sans faille envers tous ses alliés. Grande patriote, elle n'a jamais manqué à ses devoirs de Kunoïchi et sa volonté de faire valoir ses talents en tant que femme ne s'est jamais étouffée quand bien même elle rencontrait des embûches.  Ces tortueux obstacles se résumaient à ces hommes machistes, n'hésitant jamais à rabaisser son statut de femme à celui d'inférieur à leur propre sexe, la traitant souvent de manière irrespectueuse. Malheureusement pour eux, elle avait fini par laisser sa susceptibilité l'emporter sur son calme et bien fréquemment, c'était accompagnés de  côtes cassées qu'ils rentraient au foyer.

Megumi est certes une fille à la silhouette élancée, mais sa grande agilité et rapidité égalent presque sa force de frappe lorsqu'elle est en colère. Il faut dire que mademoiselle Endô n'est certainement pas le genre de personnes à conserver son calme bien longtemps quand les externalités négatives s'imposent sur le long terme : très râleuse, elle doit sa réputation au sein du village à ce vice qui fait partie intégrante de sa personnalité. Les rumeurs disaient qu'elle ne passait jamais une seule journée sans trouver une raison de crier sans aucune gêne. Quoi qu'il puisse arriver, peu de choses ne lui conviennent et  c'est avec énormément de préjugés qu'elle s'amuse à critiquer tout ce qui est sujet à des reproches selon son jugement. Que ce soit la tenue vestimentaire d'un Ninja, ou une consigne de mission, la jeune adulte débite sempiternellement des moqueries qui lui passaient par la tête. Certains de ses supérieurs lui ont un jour reprochée ce côté désinvolte à la limite de l'irrespect, et la belle ne s'est calmée qu'en leur seule présence. Il est important de noter que Megumi reste une Kunoïchi d'honneur, capable de rester à sa place quand elle est sous les ordres d'une personne qu'elle estime beaucoup. Ainsi, on ne la retrouvera jamais en train d'exprimer des quolibets à l'égard du Raikage ou de ses compagnons.

En revanche, lorsque l'on fait sa rencontre, il n'est pas toujours facile de gagner sa confiance. Après tout, la demoiselle aime par-dessus tout se sentir supérieure et dominer les autres. Le seul moyen de pouvoir l'appâter, c'est d'être fort, de ne jamais la contredire et de lui offrir bien des louanges. Ce qui l'horripile le plus souvent, ce sont les Shinobis faibles. En général, elle ne leur prête aucune attention et se contente simplement de laisser échapper des piques verbales à leur égard. Plus précisément, elle considère que prêter serment au village ne pardonne aucunement la défaite, ou la faiblesse.
On pourrait alors se demander ce que Megumi peut-elle donc bien apprécier dans ce monde où l'on entend que ses hurlements, ou ses railleries ?

Et bien, elle chérit les gens qu'elle considère à son niveau et en général, il s'agit bien de ses proches ou des amis qu'elle a pu se faire au sein du village. Ils auraient été bien rares si elle avait été issue d'une autre région que celle de la Foudre.

Envers ses amis, Megumi revêtit une autre facette plus douce et à l'écoute. Elle n'en reste pas moins franche au point de manquer de tact, mais quand elle le fait, c'est bel et bien dans le but de les aider. Jamais elle ne se permettrait de ne pas les secourir dans une mauvaise passe, ce qui donne parfois l'impression qu'elle cherche à jouer les héroïnes. De toute manière, elle ne supporterait pas que les siens ne s'endurcissent pas avec le temps et qu'ils restent à un état dédaigneux de faiblesse. Le rêve de Megumi ? La gloire, la grandeur, et la force. Ses valeurs ? La détermination, l'ambition, la loyauté  et la bravoure.  Lorsqu'elle a l'occasion de pouvoir diriger des équipes dans différentes missions périlleuses, la jeune femme n'a jamais manqué à ses devoirs, cherchant à motiver ses troupes pour enrichir leurs chances de succès. En combat, elle se montre volontaire et partante pour se battre jusqu'au bout, l'idée même de la fuite la répugnant par-dessus tout. Prête à décapiter le dernier des lâches de sa propre équipe, peu de ses alliés n'ont un jour eu l'envie de passer outre ses directives. Peut-être a t-elle quelques tendances sadiques sur les bords ? En tout cas, elle éprouve sans doute un certain plaisir à faire payer ses ennemis de la pire manière qui soit.

Autrement, pour aborder un sujet plus... sensible, vous aimeriez sans doute savoir ce qu'il en est de ses relations sentimentales. On peut dire que cela a été bien anfractueux, entre les hommes qui subissaient facilement son courroux, et ceux qu'elle rejetait pour manque de virilité et de force à son goût. Difficile pour ce qui est du choix de ses prétendants, elle n'en demeure pas moins une excellente petite amie une fois qu'elle a trouvé son précieux. Plutôt possessive, les filles extérieures ne rencontrent aucun intérêt à convoiter les trésors de Megumi : c'est à leurs risques et périls.  Enfin, pour en revenir à ses fantasmes, elle repose un certain idéal en la personne de Darui. Aussi charismatique que respecté, l'actuel Raikage représente tout ce qui peut faire d'un individu, un homme parfait selon les critères de mademoiselle Endô.  Et si Killer Bee n'était parfois pas un peu loufoque sur les bords, il serait sans doute entré dans sa liste des meilleurs hommes du village. Elle adhère, par ailleurs, totalement à son Rap qu'elle a enregistré à chaque fois qu'elle avait l'occasion d'assister à l'un de ses concerts. Cela est devenu la musique qu'elle écoute au quotidien, en plus d'autres chanteurs talentueux du coin.

Il n'est pas rare de l'apercevoir à proximité d'une taverne, diffusant du Rap dans les amplificateurs des salles, devant un bon verre d'alcool. C'est une grande buveuse, ne refusant jamais un verre offert, et elle est particulièrement adorative du Sake et de la Tequila. Boire de l'alcool, et manger tout ce qu'elle aime constituent selon elle les meilleures activités à accomplir dans une journée en dehors des missions. Megumi s'avère être autant buveuse que gourmande, et elle est l'une des rares à emporter un peu trop de provisions lorsqu'elle est lancée dans une quête à l'étranger. Que ce soit des gâteaux, du pain, de la viande, ou des friandises, elle semble la plus omnivore de ses comparses, devenant malade à en mourir quand son ventre se met à crier famine. Dans ces malheureux cas, elle est encore plus agressive, susceptible et colérique que d'habitude, se mettant à râler pour un oui ou pour un non – bien qu'elle le fasse déjà si souvent dans son état normal -. Il faut encore moins la contrarier et supporter son obstination bien plus qu'à l'ordinaire.

Pour en revenir désormais à son fameux physique, noyé dans ces descriptions mentales du tonnerre, on pourrait dire que Megumi affirme sa féminité. Elle ne craint pas de mettre en avant ses formes assez généreuses  par des vêtements moulants ou non, estimant qu'elle n'a strictement rien à cacher aux autres. Pourtant quasiment sans gêne,  elle reste contrainte de devoir respecter les codes de la bienséance Ninja, et elle le conçoit parfaitement. Elle ne verrait absolument aucun intérêt à se vêtir aussi légèrement quand les yeux pervers de la moitié de la population risqueraient de se poser sur des endroits interdits. Cependant, cela ne l'empêche guère de penser qu'elle se sent bien mieux dans ses propres affaires plutôt qu'habillée de la tenue traditionnelle de tout combattant. En règle générale, on constate que la jeune fille prend beaucoup soin d'elle, considérant qu'une femme devait être aussi impeccable dans son style et sa coiffure qu'un homme devait l'être au niveau de sa musculature.

Sa chevelure... cela représente toute sa force, tout ce qui peut lui permettre de se démarquer des autres. Naturellement blonde, Megumi a suivi sa propre vanité en se les teignant en rose, de sorte à pouvoir être vue de si loin. Sachant pertinemment que la majorité des Kumojin était génétiquement blond, elle n'a jamais pu supporté l'idée de n'être qu'un grain au beau milieu de ces personnes presque identiques. De plus, elle a souhaité ne plus ressembler autant à sa soeur jumelle, créant une césure par cette couleur rose qui traduise sa différence. Pourquoi un rose si pétillant, dans ce cas-là ? Tout simplement pour imposer sa féminité dans cet univers de brute, et prouver que son statut de femme ne signifiait pas qu'elle était aussi douce que n'importe quelle fille superficielle. S'il fallait se montrer être dure comme un roc, alors elle s'estima apte d'être une jolie rose jonchée d'épines, prête à piquer jusqu'au sang celui qui tenterait de la toucher sans son consentement.

Megumi conserve toutefois un visage qui peut s'avérer être angélique, par la pâleur de son teint différent de ses congénères, la forme ovale de son fin visage, et ses yeux d'un bleu océan qui lui apportent une certaine touche de candeur quand elle est de bonne humeur. En revanche, elle peut facilement prendre des airs de femme psychopathe lorsque quelque chose ne lui plait pas, ou qu'elle est agacée.  A l'instar de ses expressions faciales, sa voix peut prendre différentes nuances ajustées selon la situation, allant d'une tonalité douce à une voix plus glaciale, en passant par des hurlements à en percer les oreilles. Il faut dire qu'elle use beaucoup de sa voix pour crier, que ce soit au village ou en plein combat, quand vint le temps de motiver ses subordonnés.

Bien qu'elle puisse sembler effrayante à certains instants, la Kunoïchi reste une femme plutôt appréciée par certaine catégorie de la gente masculine de Kumo. Si elle peut énerver les plus calmes d'entre eux, elle ravit les hommes qui apprécient autant la beauté féminine que les forts caractères. Prenant soin d'elle, il lui arrive de passer énormément de temps à se coiffer, et à s'appliquer des soins épidermiques. Quant à son corps, il est de corpulence normale, faisant saillir  sa légèreté, ainsi que quelques muscles bien répartis ici et là, lui servant autant à aiguiser son agilité que sa force.  Elle doit sa finesse à la sueur de ses entraînements, puisque vous le savez très bien, Megumi aime passer du temps à boire et à manger tout et n'importe quoi. Pour compenser ces calories de trop, ses activités de Shinobi sont parfaites à cet effet.  Elle n'a donc rien à envier de la silhouette des autres filles, assumant assurément sa démarche droite et hautaine comme elle aime le faire. On ne la voit que rarement se retourner sur quelque chose, lorsqu'elle est décidée à aller de l'avant.

Au sein d’un village nordique du nom de Kumo et  isolé des autres grands pays de ce monde,  les activités économiques avaient repris depuis la fin de la Quatrième Guerre des shinobi. Celle-ci avait causé des dégâts humains colossaux, des dégâts qui restaient inoubliables chez les hommes, mais qui marquaient le début vers une ère nouvelle.  Les esprits de chacun reprenaient goût à la vie, bien que les larmes destinées aux défunts furent incessantes. Bien vite pourtant, la détermination de ces hommes et ces femmes domina la tristesse et ce sentiment inédit de force sembla les pousser à avancer vers un nouveau futur. Les constructions avaient rapidement été effectuées, et la croissance remarquable de l’économie  faisait de ce village le monopole de la technologie utiles à la vie des Ninjas.

A cette période, Megumi et Ayami Endô faisaient partie de la nouvelle génération Kumojin en qui on plaçait tant d’espoir et d’ambition. Elles n’avaient pourtant qu’un peu plus de trois ans, et leur destinée semblait déjà toute tracée par leurs aînés.  La particularité de ces filles étaient qu'elles étaient des sœurs jumelles. Toutes les deux se ressemblaient comme deux gouttes d’eau de par leur voix identique ou la forme de leur anatomie,  en passant par la blondeur de leur chevelure, ou encore le bleu de leurs iris. De vraies petites princesses, pensaient les adultes qui passaient à côté d'elles. Souvent heureuses,  elles s’étaient toujours bien entendues durant leur enfance.

Jouant ensemble en compagnie des enfants du voisinage, riant des choses qu’elles seules pouvaient comprendre, et parlant de sujets compliqués avec intérêt, ce petit binôme plein de curiosité s’avérait s’ouvrir de plus en plus à la véritable vie. Toujours bien vêtues en portant les plus grandes marques sur leur peau, on pouvait penser qu'elles étaient issues d'une famille fortunée. Ce n'était visiblement qu'une simple apparence, puisqu'elles appartenaient simplement à la moyenne société. Simplement, elles avaient eu beaucoup plus de chance que n'importe quel enfant du village. Elles vivaient au cœur des beaux quartiers en compagnie de leur famille qui, principalement, offrait leur force de travail dans le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il s’agissait d’un secteur très chéri par les autorités et le service militaire Ninja, étant donné qu’il offrait la compensation de leur éloignement géographique à l’égard des autres villages.

Les parents de Megumi et d’Ayami s’étaient notamment spécialisés dans la recherche et le développement, travaillant ensemble en laboratoire pour créer de nouveaux prototypes et les tester. Leurs grandes compétences les avaient menés à obtenir bien des primes alléchantes, et c’est de par cette richesse grandissante qu’ils purent s’installer paisiblement dans un quartier aisé du village. Ils y trouvèrent la sécurité, la pérennité ainsi que l’amitié du voisinage. Dans l’ensemble, l’éducation de leurs filles se déroula sans le moindre problème relatif, si ce n’est qu’en prenant de l’âge, les deux filles avaient tendance à vouloir se démarquer l’une de l’autre. Etre jumelles ne leur convenait pas toujours, Megumi préférant prouver sa supériorité face à Ayami, et cette dernière ne supportant point le fait d’être la cadette des deux. Il faut noter que notre Megumi nationale ne manquait jamais une occasion de vouloir commander sa frangine, en lui donnant des ordres pour la simple raison qu’elle était la plus vieille.  Evidemment cela ne prouve en rien qu’elles ne s’aimaient pas, toutefois, elles avaient une prédilection pour les petites guerres fraternelles plutôt que pour les mots sentimentaux. Au fond, toutes les personnes extérieures tendaient à croire qu’elles se transmettaient leur affection à travers leurs enfantillages.

Aux environs de leurs sept ans, elles finirent toutes les deux par intégrer l’académie des Shinobis du village. Depuis longtemps, elles avaient tant rêvé d’accomplir autant de prouesses que les adultes qu’elles percevaient rapidement sortir de Kumo pour y revenir quelques temps plus tard. Se contenter du décor de leur région natale ne leur suffisait pas vraiment comme perspective de l’avenir. Elles prenaient également l’exemple de leur oncle Endô Takeshi, qui était un Juunin bien reconnu parmi les siens et qui ne cessaient jamais de prôner les bienfaits de la vie des Ninjas.  Evidemment, il n'était pas bien ardu d'éveiller la curiosité de ces jolies fillettes, en leur parlant de fantastiques périples  à accomplir en-dessous des nuages, des merveilleuses rencontres inoubliables, ou encore des spécialités gastronomiques exotiques très délectables.

Megumi s'avéra être la première à faire le pas vers le monde des Ninja, alors qu'Ayami avait dû réfléchir avant de s'y lancer également. Le plus amusant à noter, est que ce fut l'aînée qui entraîna sa cadette dans cette fameuse formation. Peut-être que Megumi voyait en sa sœur, le plus grand challenge de sa vie, et qu'elle ne pouvait concevoir un avenir de Kunoïchi sans que sa jumelle ne se joigne à elle ? Sans doute.

A l'école, elles purent compléter une partie de leur éducation qui nécessitait plus de connaissances sur leur monde, et plus de savoir vivre en communauté. Se faisant pas mal d'amis, elles devinrent rapidement bien connues dans leur promotion, ce qui intensifia leur rivalité fraternelle. Toutes les deux avaient un goût prononcé pour la gloire et la reconnaissance, et il leur était de nombreuses fois arrivées d'user de fourberie l'une contre l'autre pour obtenir le plus de faveurs en provenance des autres. La majorité du temps, Megumi l'emportait par une détermination et une ambition plus forte que celles de sa sœur. Elle ne cessait jamais de s'en vanter, au point que certaines des ses connaissances avaient décidé de placer une certaine distance vis-à-vis d'elle. Ne restait au final que des amis qui lui correspondaient et aspiraient à la même chose. Au fil du temps, cela sembla lui convenir puisqu'elle s'avéra bien plus sélective au niveau de son cercle d'amis. Elle ne choisissait que les personnes les plus fortes, populaires, et qui lui donnaient l'impression qu'elles iraient très loin dans la vie. Ces derniers étaient à la fois les meilleurs amis, et à la fois à la quête de leur propre intérêt au milieu de ces examens scolaires. Chacun montrait des forces et des faiblesses dans les nombreuses matières à étudier, et en ce qui concerne notre héroïne, elle prouva son talent dans le Ninjutsu ainsi que des les lancers précis de Shuriken. Elle n'aimait pas tant cela les leçons théoriques, mais elle faisait de son mieux pour parvenir à obtenir un peu plus de la moyenne. Plus particulièrement, elle paraissait être l'une des plus fortes de par le développement d'une affinité hors du commun, alliant son Suiton et son Raiton. Cela rappelait tant les capacités du Raikage, mais à son jeune âge, rares étaient les instants où elle fut capable de maîtriser quoi que ce soit de ce don unique. Durant la majorité de ses études, son Ranton resta donc endormi la plupart du temps. Il fallait qu'elle sache prendre tous ses repères avec les éléments de base. Néanmoins, quand bien même elle tentait de se contrôler, ses colères fréquentes la menaient parfois à se faire mal via de mauvais mouvements ainsi qu'un excès d'émotions négatives.

Mise à part cette seule difficulté, à l'égard des professeurs, la blonde était loin d'être docile. Quand un chapître de l'histoire ne lui plaisait pas, elle ne se gênait point pour se lever de sa chaise et donner son avis. Les enseignants  discutaient entre eux, se déclarant clairement d'accord sur le fait que le comportement de la petite dépassait les limites imposées par la direction. Quelques fois, la pauvre manqua de près une exclusion de l'école, mais ses parents s'étaient montrés assez négociateurs pour empêcher cela. Par ailleurs, le comportement de la fillette devint moins perturbateur lorsqu'un nouveau professeur fit ses preuves à l'académie, se montrant bien plus autoritaire et sans pitié que ses collègues. Megumi finit par devenir plus calme, après avoir provoqué une seule fois cet homme presque sadique. Les camarades de la jeune Endô pourront en témoigner : il ne l'avait jamais vue aussi peu bordélique en classe que depuis cette nouvelle nomination du personnel. Elle se contentait de jouer avec ses amis, et d'embêter les enfants les plus faibles à son goût. Jusqu'à la fin de sa scolarité, la blonde continua de tisser des liens forts avec son cercle d'amis, un peu loin de sa jumelle qu'elle supportait de moins en moins à cause de leur compétition sempiternelle.
Quoi qu'il en soit, tous se promettaient d'être de futurs camarades Ninja, prêts à offrir un dévouement total à leur Kage et à leur nation. De valeureuses valeurs faisaient d'eux la nouvelle force de Kumo, et plaçaient leur génération comme potentiellement supérieure à celle des anciens.

Ces quelques années d'apprentissage leur furent donc tous bénéfiques, et porteur de la politique de Darui.

Quand vint l'heure de leur promotion en tant que Genin, les équipes furent rapidement formées. Au plus grand bonheur des jumelles, les deux Endô ne se retrouvèrent pas ensemble. L'aînée se retrouva avec l'un de ses meilleurs amis, et un camarade de classe qu'elle n'avait que très rarement abordé. Il s'agissait d'une personne plutôt renfermée nommée Jushiro, intelligent dans les examens purement théoriques, mais peu à l'aise en pratique. Il n'était pas le genre d'individus à plaire à notre chère jeune fille, qui le plaça directement dans son radar à faibles. Leur Senseï était un homme de poigne, implacable sur ses directives, et qui ne donnait jamais l'occasion à ses élèves de n'en faire qu'à leur tête. Pour lui, Megumi fut alors un défi, puisqu'elle avait retrouvé un côté désinvolte, indépendant très horripilants. Hautaine, fonceuse, et obstinée, il fallait très souvent opter pour des dures manières afin de réussir à la remettre à sa place. Et puis, c'était sans compter les invectives qu'elle faisait au pauvre Jushiro, le traitant comme s'il n'était pas un vrai homme. Durant leurs toutes premières missions, il fut difficile d'établir la confiance entre les deux amis et « l'idiot du groupe » comme ils l'appelèrent.

« A quoi cela nous sert de garder la pauvre tâche que t'es ? T'es sûr d'être né à Kumo, mon vieux ? » lançait par exemple la terrible Megumi, quand Jushiro était la raison principale de l'échec de leurs missions.

Une chose était sûre ; elle avait mis plus de deux ans à l'apprécier tel qu'il était et encore, aujourd'hui n'est toujours pas le fameux jour où elle dira de bonnes choses à son propos.

En tant que Genin, elle donnait beaucoup d'elle-même pour parvenir à un niveau encore plus élevé que les autres de sa promo. Elle ne se ménageait que rarement, et elle avait tendance à fixer la barre haute par rapport à ce qu'elle était capable de faire. Ainsi, elle commença petit à petit à ne plus craindre son Kekkei Genkai qu'était le Ranton, et son professeur la mettait en confiance pour en apprendre la maîtrise. Ce n'était pas un jeu simple, et il arrivait qu'elle ne soit pas loin de blesser ses alliés en perdant le contrôle de ses techniques. De rares fois, elle put obtenir l'immense honneur de suivre les conseils du Raikage, à ce propos. Cela l'aida à mieux se concentrer, et à gérer son self-Control. Et lorsque l'échec se faisait ressentir, cela se traduisait par un accroissement effrayant de sa colère, et de sa mauvaise humeur. Il n'était pas du tout aisé de vivre avec une telle bombe à retardement, et quand elle retrouvait Ayami, ce n'était point dans l'optique d'un affectueux câlin. Il se trouvait que sa sœur montrait également d'incroyables talents dans ce qu'elle entreprenait, et la concurrence fut encore bien plus rude. Cela mena l'ego de Megumi à cesser de vouloir ressembler à sa jumelle, trouvant que le blond la fondait pas mal dans la masse. En analysant la situation plus globalement, elle avait même constaté que la plupart des Kumojin arborait ce blond insupportable. Par conséquent, elle commença à s'armer d'une panoplie de produits capillaires qui lui permirent de teindre sa douce chevelure en rose mensuellement. Il n'y avait nul doute au fait que ce changement physique en stupéfia plus d'un, mais elle n'avait que faire des avis extérieurs. Au moins, elle n'était plus la jumelle d'Ayami en apparence, et cela ne pouvait que la satisfaire davantage. Etre la seule jeune fille aux cheveux rosés lui apporta bien plus de vanité qu'à l'ordinaire, et elle saisissait l'opportunité de pouvoir imposer sa présence pour montrer qu'elle se démarquait de tout le monde. Un seul regard vous permettait de recevoir ce message  : « Regarde-moi, vois comme je suis meilleure que toi. »

Ce comportement empli d'arrogance n'avait d'ailleurs jamais changé, ni aujourd'hui, ni même lorsqu'elle fut promue au grade de Chuunin au cours de son adolescence. A ce stade de cette histoire, Megumi avait maîtrisé une majeure partie de son Ranton. Des aspects de cette affinité lui restaient très mystérieuses, mais elle ne perdait jamais l'espoir de les percer. Parvenir à réussir à faire plus ou moins ce qu'elle voulait de ce Kekkei était synonyme d'une première victoire. Cette bonne nouvelle ne lui apporta qu'une grande confiance en elle supplémentaire, et un caractère toujours aussi insolent. Hurlant chaque jour sans raison justifiée, il fut un temps où les quartiers de Kumo n'entendaient que sa voix et celles des autres râleurs de son genre. Elle forma une bande avec d'autres Ninjas de son cercle avec lesquels ils passaient leur temps à critiquer tout ce qui était reprochable à leurs yeux. Ils se distinguaient des autres à travers un tatouage de scorpion placé sur une surface de leur corps, et qu'ils aimaient exhiber aux yeux de tous. Les anciens les traitaient de vauriens et tentaient parfois de les remettre à leur place sans succès.  Ils avaient non seulement appris à se battre avec les armes, mais également à faire preuve d'une répartie redoutable dans leur langage. Bien qu'ils puissent être les plus agaçants du village, les autorités leurs cédèrent tout de même le droit de mener des équipes de Genin : après tout, ils n'en restaient pas moins très compétents.  Les jeunes qui étaient sous les ordres d'une Megumi âgée de dix-sept ans devinrent rapidement de très bons combattants prometteurs. Ils ne contestaient jamais ses ordres tant son autorité dominait leurs petits esprits, et ils semblaient apprendre rapidement. Obtenir cette responsabilité ne fut pas toujours simple pour une jeune femme qui a tendance à s'énerver pour si peu. De nombreuses fois, elle menaça l'un de ses disciples de l'abandonner à son sort s'il ne parvenait pas à se relever, malgré ses blessures conséquentes. Elle supputa qu'un vrai Shinobi devait être capable de surpasser sa douleur pour aller de l'avant, et ce fut avec cette doctrine qu'elle parvint à tous les endurcir. Remarquons également que les enfants ne furent pas les seuls à apprendre de Megumi. En effet, cette dernière avait également pu comprendre beaucoup de choses à travers son équipe, à savoir l'importance de la transmission des connaissances qu'elle possédait, l'aptitude à secourir les plus faibles que soi quand bien même elle détestait les perdants, et une certaine maturité essentielle pour être un bon Ninja.

Cette fameuse maturité fut naguère inexistante durant l'une de ses missions. A cette époque, Kumo avait confié une tâche importante à deux bataillons du village, souhaitant qu'ils puissent allier leurs forces pour résoudre le problème en question. Hélas, Megumi n'en avait fait qu'à sa tête et avait décidé que seul son groupe  reviendrait en compagnie du succès au bras. Sa fierté avait enfoui son esprit d'équipe, et elle avait fini par vouloir combattre directement le chef de l'équipe alliée, nommé Raijin. Par orgueil et désir de gloire, elle n'hésita pas à lui tendre de perfides leurres, et  à lui faire subir des coups fourbes pour qu'il soit ralentit dans la progression de son devoir. Finalement, une embûche leur avait posés problèmes. Les renégats qu'ils pourchassaient s'étaient révélés être plus nombreux que d'habitude, forçant Raijin et Megumi à s'allier une bonne fois pour toutes. Cette brève entraide ne les empêcha cependant pas de vouloir se lancer dans un combat final, après que les déserteurs ne soient capturés. S'épuisant jusqu'à la dernière goutte de sueur possible, ils finirent par s'effondrer l'un près de l'autre en attendant que les sections médicales ne viennent les chercher. Ce comportement déraisonnable et peu honorable coûta à la jeune femme sa potentielle place à l'examen Juunin organisé. Ce fut pour cette raison qu'elle avait accepté de prendre des Genin sous son aile : elle considéra cela comme l'opportunité de pouvoir faire ses preuves en tant que Kunoïchi responsable.

A sa plus grande surprise, à la fin de l'apprentissage de ces gamins curieux, on l'a plaça dans une autre équipe pour une durée d'un mois en tant que remplaçante provisoire. Elle y retrouva Raijin à son désarroi, et ils durent prendre du temps pour tisser une confiance mutuelle. Au fond, ce n'était qu'un test d'aptitude pour vérifier que ces deux-là avaient progressé dans leur manière d'être. Après bien des péripéties difficiles mais marquantes, ce binôme qui laissait, au départ, à désirer s'avéra plus fonctionnel que prévu. Ils s'étaient rendus compte qu'ils possédaient des qualités communes comme la bravoure et la détermination qui, exploitées, les aidaient grandement à travailler ensemble. Devenus amis après ces aventures, ils en étaient ressortis plus valeureux et moins immatures.

Ces observations menèrent les autorités supérieures à supposer que la demoiselle possédait les compétences requises pour passer l'examen du grade supérieur. Entre excitation et exaltation mêlés, la plus grande des Endô se lança sans la moindre hésitation sur cette opportunité enrichissante.