Le mot d’ordre de Ryu est la sérénité, le calme. L’Epéiste originaire de Kiri n’a que la paix et la liberté à la bouche. Il a rejoint Shi dans cette ultime quête. Il est extrêmement loyal envers son Kage et les autres dirigeants, bien qu’il y en ait dont le caractère l’irrite un peu. Ses techniques très destructrices contrastent d’ailleurs beaucoup avec son tempérament très calme  et réfléchis. Parmi tous les dirigeants de Shi, il est certainement l’un des plus engagés, mais en même temps l’un des plus discrets. Il aime beaucoup le voyage et participe pour cela à de nombreuses missions en extérieur. Très protecteur, il ne lésinera pas sur les moyens pour vaincre un oppresseur. Ryu n’est pas bien bavard, et beaucoup le voient, à cause de cela, comme quelqu’un d’hautain. Pourtant, l’épéiste est très modeste et se souci très peu de savoir s’il y a plus fort que lui ou non. Sauf lorsqu’il se bat pour protéger quelqu’un ou quelque chose d’important, là, la défaite n’est pas en option et la victoire est de ce fait obligatoire. Il se veut le contraire de tout ce qu’est un Aokawa, c’est-à-dire qu’il n’est ni égoïste, ni narcissique, ni égocentrique, ni agressif ou même colérique. C’est simple, Ryu se veut être le calme incarné. Il est pourtant un grand révolté dans l’âme, mais sait parfaitement gardé son sang-froid, contrairement à certains autres membres du Parlement. Il a renié son appartenance au clan Aokawa et à Kiri, qu’il considère comme l’ennemi le plus dangereux, militairement parlant. Mais le passé n’a plus d’importance à ses yeux, seul le futur importe, et son futur est à Shi.

Le soleil illuminait les terres de Kirigakure en ce quinzième jour de Mai, où la naissance d’un premier enfant allait tout changer dans la vie d’une branche importante du clan Aokawa. Cet enfant était d’ors et déjà appelé à être le grand héritier de son clan, et pourtant déjà, certains remettaient en cause sa légitimé. En effet, l’enfant ne présentait aucun trait physique du clan Aokawa. Ses cheveux étaient blancs et bleu et ils eurent beau chercher, ils ne trouvèrent nulle trace de la marque de naissance que tous les héritiers du clan portèrent avant lui. Mais le chef du clan affirma une chose, Ryu était définitivement son fils, il y avait une chose que seul un père pouvait voir, une similitude entre lui et l’enfant. Il la voyait, cette similitude, même si tous restaient aveugles. Déjà à l’époque, le clan Aokawa était en constant conflit avec l’autorité installée. Ils désiraient purement et simplement diriger Kiri, ni plus ni moins, et le Kage de l’époque en était bien conscient. Pour cause, il faisait tout son possible pour les éloigner du pouvoir, car il considérait – et c’était bien vrai – que les Aokawa étaient des êtres méprisables, dotés d’un potentiel énorme gâché par l’avidité et la cruauté qui régnait dans leurs rangs.

Dès son plus jeune âge, Ryu se montra bien trop serein et non-agressif pour un Aokawa. Son père tentait de le booster, de lui donner la rage de vivre, mais rien n’y faisait. Il restait calme et n’aurait même pas rejoint l’Académie Ninja si seulement il avait eu le choix. De la violence, il en avait vu avant même ses premiers pas, au sein même de sa famille. Il n’en raffolait donc pas et espérait pour son clan, un jour, finalement une époque de paix. L’enfant qu’il était ne comprenait pas l’avidité de son père, cette insoutenable envie d’avoir la place du Chef, du Kage. Sans qu’on lui demande un quelconque avis, Ryu fut alors inscrit à l’Académie Ninja, où il devait se montrer très talentueux pour satisfaire son père. Ce dernier lui légua également l’épée familiale, qui avait vécue au sein de la famille générations après générations. À cet âge, il ne lui était même pas possible de la soulever, tant elle était imposante et lourde. Conscient de l’importance que cela avait aux yeux de son père, Ryu travailla extrêmement dur dans le but d’arriver à quelque chose, de devenir quelqu’un. Il acquit finalement et aisément le rang de Genin, qui lui permit d’entrer dans une équipe gérée par un Junin. Alors, il commença finalement à s’entraîner à maîtriser le Kenjutsu, pour plus tard porter fièrement l’épée bleue, symbole de son clan.

Une petite nouvelle fit son apparition, presque soudaine, dans le clan Aokawa. Une petite sœur pour Ryu, qui avait déjà de fortes valeurs familiales. Cette toute jeune Aokawa, elle, avait tous les traits physiques qu’un Aokawa se doit avoir. Les yeux verts éclatants, une imposante chevelure et surtout, la marque de naissance des Aokawa. Naturellement, et malgré leurs différences, Ryu s’attacha rapidement et fortement à sa très chère sœur. Il se jura même de la protéger au péril de sa vie. Il avait désormais une raison de suivre la voie d’un ninja. Quelques années plus tard, il passa l’examen Chunnin, et très rapidement, les choses s’accélérèrent. À peine une année plus tard, il passa dans l’élite des shinobis de Kiri, décrochant le titre de Junin, puis d’Anbu. Son père y vit une occasion parfaite, Ryu récolterait des informations sur les secrets les plus noirs de Kiri. Mais Ryu commençait à en avoir assez. Cette guerre incessante entre Kiri et son clan. Il envisagea un moment de déserter, mais un espoir lui laissait croire que tout finirait par aller mieux.

Sa sœur avait quant à elle bien grandie, elle était Genin, talentueuse qui plus est, mais était comme tout autre Aokawa, cruelle et pleine d’avidité. L’on pouvait même sentir une pointe de sadisme en elle. Mais en tant que grand frère et homme de parole, Ryu continuait à la chérir et à la protéger comme au premier jour. Le clan se lançait dans l’idée d’une révolution, d’un coup d’état. L’idée ne faisait encore que germer, mais déjà le clan tout entier se préparait à la guerre. Evidemment, Ryu ne fut pas mis à l’écart, et son père lui réservait même un rôle important, fier finalement d’avoir un fils si doué. Mais l’Anbu donna ces quelques informations au Kage, et le clan Aokawa se vit banni de Kiri avant même de pouvoir tenter quoi que ce soit. Pour qu’aucun soupçon ne se porte sur lui et pour pouvoir garder un œil sur sa sœur, Ryu décida qu’il valait mieux qu’il soit également banni. Le clan trouva ainsi refuge dans un vieux repère de déserteur, abandonné semblait-il. Mais l’idée d’un coup d’état n’avait pas quitté la tête des nombreux Aokawa. Surtout la petite Gine, qui ne comprenait pas grand-chose et décuplait la haine de Kiri que son père lui montrait. Peu de temps passa avant qu’ils ne décident de remettre le coup d’état à la page. Mais cette fois-ci, Ryu ne laissa pas faire les choses sans avoir aucun contrôle. Il s’imposa en organisateur et fit en sorte de se retrouver seul avec son père un moment avant l’attaque. La très grande majorité des membres du clan attendirent donc, cachés aux alentours de Kiri, pendant que dans le repère, Ryu organisait sa fuite. Alors qu’il finissait de mettre des vivres dans un sac, Gine vint lui parler avant qu’il ne soit l’heure d’attaquer. Plein de remords, de regrets, Ryu s’excusa avant d’endormir sa petite protégée d’un coup dans le cou.

Puis, il alla retrouver son père, qui avait très bien compris ce qui se tramait. Les deux étaient prêts à combattre pour leurs idéaux, et Ryu savait qu’il était là en train de vivre le premier combat d’un long périple vers la paix. L’affrontement fut terriblement dévastateur et pourtant assez court. Ryu en sortit vainqueur, mais marqué à jamais. Le père Aokawa emporta avec lui le bras gauche de son fils, qui lui, le voyait déjà comme une punition pour n’avoir pas pu tenir l’unique promesse qu’il s’était fait, à savoir protéger sa sœur. Car au final, elle était devenue comme tous les autres et c’était pour lui un lourd échec. Il s’évanouit finalement aux côtés de son défunt père.

Quand il se réveilla, il ne reconnut pas l’endroit. L’ancien Anbu ne connaissait pas l’endroit, simplement. Il sentit alors une présence s’approcher, et un homme à l’aspect mystérieux s’approcha. Il jeta soudainement un œil à ce qu’il restait de son bras et le trouva soigné. L’homme lui fit un jolie discours et il s’avéra qu’ils suivaient tous deux la même finalité : La Paix.