Je n’ai jamais su rester en place. En effet, mes parents me disent constamment que j’eus, à ma naissance, comme héritage la «volonté du feu» et que les anciens guerriers de Konoha, d’un regard loyal, me regardent. Je prends ça comme un grand compliment et un honneur. Représenté Konoha, à mes yeux, c’est la chose la plus importante. Il faut savoir que depuis mon plus jeune âge, on m’a appris à respecter nos ancêtres. Le respect des ainés semble être une valeur familiale. D’ailleurs, dans ma grande famille ou clan (comme vous voulez), la tradition veut que nous déposions une fleur de lotus à chaque année devant le tombeau familial. C’est une sorte de remerciement et de pensée pour les défunts qui, un jour ou l’autre, ont portés les emblèmes et le nom de notre clan. Personnellement, j’y vais uniquement pour en apprendre davantage sur ma propre lignée, mais surtout pour ne pas choquer mes parents qui, malheureusement, ne supportent pas la moquerie face aux traditions. En somme, je suis fier d’afficher ouvertement mon appartenance à mon clan. Ce n’est pas le plus grand ni le plus prestigieux, mais il détient dans ses rangs de bons shinobi pour le village.

J’aime les ramens. En fait, la question est : qui n’aime pas les ramens? C’est tellement délicieux! Je pourrais en manger des centaines sans m’épuiser. Bon, évidemment j’exagère atrocement les faits et je m’autoproclame, implicitement, le roi de l’hyperbole. Honnêtement, je ne me souviens pas avoir vu mes parents manger avec moi de tels repas. Eux, de leur côté, ils sont plutôt santé. Ils disent que de bons repas forment de bons shinobi. Forcément, je crois que c’est un mensonge. Selon moi, un bon shinobi est un shinobi qui admire et qui, surtout, apprécie les délices de la vie.

Bon, je vous entends déjà venir avec le : pourquoi le surnom de «lotus rouge ardent». Je vais décortiquer tout cela pour vos beaux yeux. Premièrement, Hasu veut dire Lotus (et donc le nom de mon clan est Hasuro), puis il y a mes magnifiques cheveux rouges (ma mère aime tellement préciser que mes cheveux sont d’une couleur unique, tant qu’à ça j’aurais pu être un Uzumaki. Ça expliquerait ma distance alarmante avec mon paternel) et finalement ma personnalité ardente. Voilà une petite description à vous mettre sous la dent, mais je ne vous conseille pas de la croquer!

Bref, si je peux me permettre de terminer cette succulente description de mon caractère, je dirais qu’en gros j’aime provoquer l’attention. C’est pourtant évident avec une telle coiffure que je suis un aimant à attention. Des fois, ça en devient angoissant. J’ignore ce que les gens disent sur moi et je préfère, majoritairement, me concentrer sur moi-même. Je dois devenir meilleur non? Après tout, mon rêve c’est de faire flamboyer l’étendard de mon clan à Konoha, voire aux quatre coins du globe.

Shinke Hasuro, pour vous servir! Plus sérieusement, j’aimerais vous introduire mon histoire. Certains diront qu’elle est banale et moi je rétorquerai : que veux-tu que je fasse de toute façon? Ce n’est pas comme si je pouvais altérer le temps et changer les événements passés. À vrai dire, ça serait plutôt cool de développer un jutsu semblable. Imaginez la puissance et le prestige que je posséderais. Enfin je pourrai manger des ramens tranquilles sans me faire harceler par mes parents! Ils me payeront mes foutus nouilles dans un bouillon. Le paradis sur Terre, n’est-ce pas? Du moins, ce l’est pour moi! Je déteste le fait que je ne suis né un jour d’automne, où il pleuvait à en boire debout et où le monde se reformait de ses cendres. J’ai manqué ça, c’est vraiment dommage!

Ma mère, parlons d’elle. Tout d’abord, il faut savoir que c’est une génitrice vaillante (ici le mot «génitrice» est assez péjoratif pour démontrer l’amour que j’ai pour ma maman) et une kunoichi assidue. Elle ne possède rien de spécial en ce qui concerne son arsenal ninja. Une technique Katon par ici et une invocation par-là, c’est pas mal à ça que se limite son bazar à jutsu. Tel une lionne, elle rugit au combat. Elle adore l’adrénaline que les duels lui donnent. Vous savez, la guerre et moi, nous ne nous sommes pas encore rencontré. Je lui ai envoyé des lettres d’amour et elle m’a répondu par : «meilleure chance la prochaine fois!». Visiblement, je vais devoir attendre avant de bagarrer formellement. D’autant plus que ma mère m’amenait souvent aux combats entre ninjas que Konoha organisait. C’était divertissant. Or, si seulement j’avais pu, à cette époque, être dans l’arène. Que dis-je? J’aurais été pulvérisé! Toutefois, plus que je vieillis et plus je me rends compte que cette volonté de combattre et cette hargne inlassable viennent d’elle.

Mon père, n’en parlons pas trop! Je n’ai pas une belle relation avec ce dernier à cause du fait qu’il est «trop occupé». Il dit ça quand il va en mission. Le problème c’est qu’on dirait qu’il prend constamment des travaux du Hokage sans consulter sa famille. Oui, il est un adulte mûr et responsable, mais est-ce que cela l’empêche de se soucier davantage de ses proches que du village? Je n’en veux pas à Konoha, de toute façon je contemple d’un œil ignorant le village caché de la feuille. Néanmoins, j’ai de la misère à cerner mon paternel. Il semble perpétuellement m’esquiver, comme si j’étais une tache, un fardeau, un moins que rien. Il a déjà, dans le passé, eut du temps «gratifié» avec moi. Il m’entraînait durement afin que je puisse devenir un excellent ninja et ce, dès ma rentrée à l’académie. Je ne pouvais pas lui reprocher la fierté aveugle qu’il avait en son clan : ça, moi-même j’en avais. Je ne pouvais pas non plus le réprimander à propos du manque d’entraînements : j’en avais eu des centaines de séances. Cependant, ce que j’espérais le plus de sa part c’est qu’il dise ces mots : je t’aime. Je n’ai jamais eu ce privilège.

L’académie, une époque enrichissante et agitée. Je me souviens, lucidement, des filles qui me mataient et qui tentaient d’obtenir mon «amitié». Les filles, elles pensent qu’à ça, l’amour! Les potes et moi, nous avions d’autres «chattes» à fouetter. Il y avait Midame, d’un côté, qui était le mec arrogant du groupe. Il aimait bien jouer le «playboy» et tenter de séduire. Il n’avait que 10 ans et il remplissait son carnet de numéros. Après, l’inoubliable Koruya! Ah celui-là, mon meilleur pote! Nous mangions nos ramens ensemble, nous préparions nos mauvais coups ensemble et surtout, nous avions gradué ensemble. Affectivement surnommé «le balèze», Koruya était un garçon plutôt grand pour son âge. Nul doute, il était intimidant si on ne connaissait pas sa nature joviale. Cependant, son surnom venait du fait qu’il était atrocement puissant au corps à corps alias le Taijutsu. Sa musculature développée lui donnait une force quasiment herculéenne pour un enfant de 10 ans. Il pouvait facilement rivaliser avec les sensei. En tout cas, à mes yeux, Koruya c’est le meilleur pote et le ninja avec le plus de potentiel!

Disons que si nous n’avions pas recommencé notre année de graduation, Koruya et moi aurions pu s’autoproclamer «génies». Malheureusement notre histoire eut un tout autre cours. C’est quand même étrange de savoir que nous n’étions aucunement déçus de cela. On se disait que ce n’était pas si grave en fin de compte. Ça nous donnait du temps pour perfectionner nos techniques. À vrai dire, c’est plutôt nos parents qui avaient été offusqués par la nouvelle. Nous avions manqué trop de cours pour être acceptés. Résolus à me discipliner, mes proches décidèrent de me mettre sous tutelle. C’est là qu’entre en scène l’être le plus marquant de ma vie, mon parrain (qui est aussi le père de Koruya) : Kemuri Sarutobi.

S’il y a bien un membre du clan Sarutobi qui se démarque dans la controverse, la perversité et la quantité de fumée inhalée par année, c’est bien Kemuri. Jônin depuis environ une dizaine d’année (il fut promu alors que j’étais un bambin), il était et est toujours un ninja exaltant. Pour tout dire, «l’homme cheminée» est un prodige qui a en quelque sorte gâché son talent. Destiné à être un membre primordial pour le clan Sarutobi, il fut réduit à un simple conseiller. Honnêtement, ce n’est pas un rôle qu’il tient au sérieux avec tout son matage aux sources chaudes. Son image publique n’est pas très radieuse. Malgré cela, il fut un excellent parrain dès mon jeune âge. Cela explique aussi mon amitié avec son fils, Koruya Sarutobi.

En bref, il m’entraîna lors de ma deuxième tentative de graduation. Il me fit même découvrir ma nature Katon qui, lors de sa découverte, rendit Kemuri fou de joie. C’est comme si j’avais développé un super pouvoir qui me permettrait de devenir un shinobi exceptionnel. Bien sûr, mon parrain exagérait une situation qui était extrêmement banale. Sacré Kemuri! Au moins, il savait comment me motiver au point tel que je fréquentais chacun de mes cours. Ce qui devait arriver arriva, je fus promu aux côtés de Koruya, mais aussi aux côtés de Boruto Uzumaki et de la fameuse Sarada Uchiha. Une promotion fortement encourageante  pour le village de Konoha. Le bandeau du village de la feuille au front, il ne me restait plus qu’à rencontrer mon sensei. Une étape approchant à grands pas!