Rei est une personne disposant d'une maturité plutôt surprenante pour son âge, lorsqu'on lui confie une tâche. Ce jeune homme semble avoir passé son adolescence sous silence ou plutôt son adolescence à s’entraîner comme un damné. Malgré la maturité qu'il possède, Rei croque la vie à pleines dents, il profite de son physique auprès des femmes bien que le plus souvent il hérite de beaux rejets. L'Iwajin ne possède pas de grandes ambitions, seulement celle d'atteindre le rang de bras droit du Tsuchikage pour le protéger, il ne souhaite pas devenir chef d'un village car cela implique bien trop de responsabilités tant administratives qu'humaines.

Le défaut principal, son trop-plein d'honnêteté, naïf et manipulé, il peut facilement se laisser endormir par les mots de ses adversaires. Le garçon est sinon sain d'esprit et vit au jour le jour en attendant patiemment son heure, le jour où il serait aux côtés du Tsuchikage dans le seul but de le protéger de tout son être. Toute son enfance, il l'a passé dans un milieu surprotégé, à la simple vue d'une égratignure, les géniteurs de Rei se mettaient à paniquer et lui administrait une tonne de médicaments les uns les plus farfelus que les autres. Cet amour excessif avait fait du garçonnet un enfant peureux et qui souhaitait vivre paisiblement dans un village en tenant une boutique de souvenirs. Fort heureusement d'un côté, la disparition tragique de sa mère créa un sentiment de révolte à l'intérieur du garçon qui jura de vivre comme un homme et non comme une lopette vendeuse de camelote. Dire que la mort de sa mère est quelque chose de bien devant le garçon vous promet la mort assurée ou bien une longue agonie donc face à lui, prenez garde à vos dires...

Physique

Rei est un jeune garçon âgé de vingt ans mais son visage paraît plus marqué qu'un garçon de son âge et ce n'est pas à cause d'un combat de quelque sorte, simplement ses boutons d'acné qui ont éclaté en laissant des protubérances variantes entre le rose et le rouge vif. Écœurant n'est-ce pas ? Et ce n'est que le début. Notre jeune héros mesure un mètre soixante-seize pour soixante-et-un kilogrammes, ce qui est un gabarit relativement petit mais il s'est servi de ses dispositions naturelles pour améliorer sa vitesse de déplacement, son agilité en dépit d'une force plus inférieure que la normale. Dernier détail : ce dernier possède un teint de peau assez pale. Après avoir brossé rapidement un léger portrait du jeune homme, je vais décrire tout d'abord le visage, le corps en lui-même et ses particularités puis viendra le visage de l'archer. Préparez-vous quelque chose car la lecture s'annonce longue mes amis. 

Voyons voir… Un visage angélique, des petites poussées d’hormones permettant de voir des petits germes de poils poussant sur les joues et le menton du garçonnet, ces poils entourent une bouche fine possédant des lèvres gercées par le froid et le zéphyr aride des saisons successives du village de la Roche, même en appliquant les produits de l’apothicaire du village, cela ne sert strictement à rien et Rei l’a bien compris. Tout en montant on peut s’intéresser à une singularité du visage de l'originaire du village rocheux : une entaille profonde et horizontale inscrite légèrement en haut du nez de Kusari, elle a été provoqué par une coupure d’un kunai lors d’un combat que je vous parlerais un peu plus tard lors de l’histoire du shinobi. Son visage est éclairé par deux perles de couleur émeraude illuminant son ovale espiègle. Pour terminer, attaquons-nous à la partie la plus… Effrayante du personnage, c’est-à-dire, sa magnifique crinière noir de jais qu’il porte avec fierté et ne peut s’empêcher de remuer dès que l’occasion le lui permet. Imbu de lui-même, il passe plus d’une heure devant son miroir à observer si chacune de ses mèches est bien mise en l’air, après avoir épié les shinobis de son village, il a remarqué que ceux possédant une coupe en épis avaient plus de facilités à obtenir des conquêtes que les péquenots laissant en vrac leur tignasse.

Son style vestimentaire est tout bonnement des plus classiques, un long manteau noir composé d'une chemise blanche et un pantalon de bonne facture.

Ce qui marque, c'est cet arc, son outil de guerre : ne le quittant plus depuis l'âge de 8 ans, il ne cesse de parfaire son tir pour en faire sa pièce maîtresse et convaincre autrui qu'il est possible d'explorer une autre voie dans l'art du combat.  

Rei naquit un jour de printemps plus précisément mi-avril, ce dernier avait décidé de découvrir le monde ce jour-là et d'après les cris de sa mère, rien ne lui ferait changer d'avis. Sept heures du matin quand les premières contractions se firent sentir, huit heures et demie quand le nourrisson se retrouva dans les bras de son père. "C'est la plus belle chose au monde qu'il puisse y avoir sur terre", s'écria-t-il, ce dernier a sans doute oublié toutes les nuits blanches qui l'attendaient. Pour l'instant, il profitait de l'instant présent et du don que lui a donné le ciel. La mère, quant à elle somnolait quelque peu, son front était encore humide de la transpiration causé par le nouveau-né, cependant un sourire de soulagement et de joie animait son visage, elle n'avait qu'une hâte avant de sombrer dans l'inconscience, lui donner un prénom.

[Fumiko] "Rei sera son prénom... Mon petit Rei... Crois et deviens fort..."

Après avoir prononcé ces quelques mots la jeune femme, épuisé par cette épreuve s'endormit paisiblement...

Les premières années défilaient au rythme des saisons et le garçonnet arpentait les couloirs de la maison avec fière allure. Il a atteint l'âge touche-à-tout et son père qui voyait cet enfant comme une bénédiction comprend à quel point un enfant pouvait être une source de joie comme une source de colère. Un bruit de verre brisé retentit dans la demeure, Musashi savait déjà qui était le fauteur de troubles, exaspéré, il partit à la recherche du coupable pour lui administrer une légère correction. Rei reçut sa gueulante, de légères larmes coulèrent mais ce dernier tourna les talons et partit à la recherche d'une nouvelle distraction, il réfléchit quelques secondes puis s'écria.

[Rei] "J'vais me préparer des gâteaux !!!"

Un air machiavélique sur un si jeune visage, déjà ? Quelle idée lui avait encore traversé l'esprit ?

Plusieurs heures s'écoulèrent dans un silence bien trop étrange au goût de Musashi, il redoutait quelque chose, il retourna la maison de fond en comble avant d'atteindre la cuisine et le maelström qu'avait provoqué Rei dans la cuisine en recouvrant les murs d'une pâte à la texture plus qu'effrayante... Laissons notre jeune héros se débrouillait avec les mains de son père et intéressons-nous un peu plus à sa véritable histoire en effectuant un saut dans le temps qui nous amène aux huit ans de l'enfant. Cette journée ou plutôt ces instants resteraient gravés dans le crâne de Rei. L'enfant avait décidé de son propre chef de rejoindre les rangs de l'académie ninja d'Iwa dans l'espoir de devenir quelqu'un de réputé. Cette journée d'août n'était pas comme les autres et ça il le ressentait dans sa propre chair, il se sentait plutôt mal à l'aise malgré les épreuves qu'il avait su surmonter avec brio.

[Rei] *Quelle journée... D'abord Kurosawa-sensei qui me réprimande suivi de ma petite baston avec l'autre là... Je ferais mieux de rentrer à la maison, man' sera sûrement trouver le remède à mes enn...*

L'enfant fut projeté à terre par deux types de corpulence plutôt imposante, l'un d'eux se retourna sur son passage pour observer le petit pendant quelques secondes avant de continuer son chemin. Étrangement, les deux marchaient dans la direction du foyer de l'académicien. L'enfant réprima un juron et s'épousseta avant de reprendre sa route. Cette chute lui avait infligé une légère égratignure sur le haut du genou, le garçon serra les dents et se mit à boiter comme pour impressionner sa mère qu'il apercevait au loin, sauf qu'elle n'était pas seule, elle semblait en grande discussion avec les deux mêmes énergumènes qui l'avaient fait tomber. Rei arrêta soudainement sa plaisanterie et pressa le pas en direction de sa chère maman. Pauvre bambin... Il allait vivre la première tragédie de sa vie, sous ses yeux et de manière impuissante, il allait assister à l'enlèvement de l'être qui lui tenait le plus à cœur, comme la vie peut être terrible... Le garçon pressa de plus en plus le pas. La scène tourna au drame quand l'un des deux, le plus grand et le plus fort l'assomma d'un coup plutôt violent au niveau de la nuque. Rei s'arrêta dans son mouvement, tout bonnement choqué, ne sachant comment réagir, il se mit à foncer sur les deux types dans l'idée de les tuer, tout comme les grands shinobis existant à cette époque, le seul détail qui semblait lui avoir échappait, c'est qu'il ne pèsait qu'une trentaine de kilos et sa force était à peu près équivalente à celle d'une mouche. Soudainement, lorsque les deux hommes changèrent de direction pour venir à sa rencontre, l'enfant, paniqué et tétanisé, ne bougea pas d'un centimètre et laissa les deux ravisseurs prendre la fuite. Valait-il mieux se mettre en travers de la route de ces deux hommes en risquant sa vie dans le seul but de les ralentir ou valait-il mieux les laisser passer pour, plus tard, quand le moment viendrait, se venger avec le talent et les aptitudes nécessaires pour accomplir sa vengeance ? Cette question résonnait dans sa tête et il n'avait pu choisir l'une des deux options. Il resta planté là pendant de longues minutes avant de se rendre muet d'horreur sur le perron de la maison. Les images défilaient les unes après les autres, il revoyait incessamment la scène sous différents angles mais rien ne changeait, le constat était dur, sa mère venait d'être enlever et le garçon n'avait rien pu faire. Les heures s'égrenèrent jusqu'au coucher du soleil quand Musashi, le père de Rei revint de mission. Intrigué par l'attitude ou plutôt la posture de son fils, il le questionna brièvement puis comprit que quelque chose n'allait pas tout simplement dans le regard sans vie de son enfant. Il fallut une dizaine de questions répétitives pour que Rei lâche un son ou plutôt un mot.

[Rei] "Maman... Ils ont Maman..."

Notre héros en herbe éclata en sanglots, ça en était trop pour le jeune enfant, il cria pendant de longues secondes dans les bras de son père, à la recherche d'un quelconque réconfort et par la même occasion d'excuses pour ne pas avoir su protéger sa mère. Musashi ne perdit pas le moindre temps et s'adressa à son fils comme il ne l'avait jamais fait auparavant, ses yeux étaient flamboyants de haine et de soif de vengeance.

[Musashi] "Mon fils, il faut que tu sois fort, j'ai toujours été contre cette protection mais comme tu étais notre unique enfant, inconsciemment j'ai participé à ceci, il faut que tu deviennes un ninja, un homme qui fasse front aux côtés de tes futurs compagnons, sois fort et protège de tout ton être comme je le fais, ton Tsuchikage, les habitants du village et pourquoi pas quand tu seras en âge de comprendre cela ton foyer. N'oublie jamais ces paroles, je te transmets mon amour et j'espère qu'elles te suivront dans chacune des étapes de la vie. Ne pense pas que je vais mourir ou bien me suicider, je vais rechercher activement ta mère dans le pays des Roches et je n'aurais de repos que lorsque je l'aurais à mes côtés. Bon, mon garçon, je file faire mon rapport à la cellule et leur parler de l'enlèvement mais pour cela, j'ai besoin de ton témoignage, malgré ton choc psychologique, tu te dois d'être le plus précis."

Ces paroles eurent pour effet de calmer l'enfant et de le rendre pour la première fois de sa vie responsable, il décrivit la scène dans les moindres détails et patienta avec le plus de calme dont dispose un garçon de son âge...

Les années passèrent sans aucune trace de la mère de Rei, ce dernier réussissait avec brio les examens qui se présentèrent à lui jusqu'à son accession au rang de Genin, le gosse était devenu adolescent, à treize ans il avait fière allure avec son bandeau de ninja vissé sur le front, sa maturité s'était bien développé tout comme son intelligence, certains le qualifiaient de génie par son habilité à manier l'arc. Son père avait perdu la foi en la recherche de sa compagne et ne passait ses journées qu'à épauler son fils en lui apprenant la maîtrise de l'art du Kyujutsu et de la discrétion. À son passage de grade, Musashi lui légua son arc en lui souhaitant tout le bien qu'un père puisse espérer pour son fils. Le jeune homme a également pris en carrure, le petit bout de chou a bien grandi et ses ambitions qui l'a calqué sur le discours que lui avait tenu son père n'ont pas changé, hormis qu'il souhaitait lui aussi recherchait sa mère. Ces deux dernières années, il avait également fait quelques expéditions avec son père sans grand succès, il avait simplement appris à découvrir les alentours d'Iwagakure, rien de plus. La seule chose qui le hantait chaque nuit, c'était ce visage, le visage de ce type qui l'avait renversé avant d'enlever sa pauvre mère. D'autres questions avaient germé dans son esprit comme par exemple la raison pour laquelle ils s'étaient attaqués à sa mère et pas à celle du voisin. Une première hypothèse lui vint à l'esprit. Ces hommes avaient agi ainsi en guise de représailles d'une mission que son père aurait effectuée, cela semblait trop facile et Rei creusa toutes les pistes possibles. Notre héros ne laissa pas ses ambitions personnelles empiéter sur son cursus scolaire, tout le temps libre qu'il possédait était voué à l'étude de l'histoire d'Iwa, aux entraînements pour parfaire ou découvrir des jutsus. Ce bagage technique qu'il assimilait avec le temps lui servirait un jour et ça, Rei l'avait bien compris. Les missions s'enchaînèrent à un rythme effréné et ses performances couplées à son style de combat atypique intriguaient ses instructeurs car ce dernier redoublait d'efforts dans tout les exercices. De ce fait, il surpassait sa promotion sans grande difficulté. Iwagakure était bien évidemment réputé pour son vivier de combattants et notre protagoniste faisait partie de cette nouvelle génération dotée d'un fort potentiel. Ce qui permit à Rei d'éclore était l'équipe qu'on lui avait attribué où un fort climat de rivalité flottait entre les trois élèves pour dépasser leurs limites. Le résultat fut concluant car deux années suffirent à cette équipe pour être prête à passer l'examen Chuunin aux côtés de Genin plus âgés.

Fraîchement promu en tant que Chuunin, sa fierté était grande et il pouvait désormais sortir en mission dans le pays sans avoir la nécessité d'être accompagné. Sa mère en tête, il faisait preuve d'une excellence tant sur le plan martial que moral. Les missions s'enchaînèrent à un rythme effréné jusqu'à une certaine convocation au bureau des missions.

Le réveil-matin se mit à retentir, six heures du matin était annoncé, aujourd'hui allait être une longue et dure journée, à peu près comme toutes depuis quelques temps, en une heure à peine le Chuunin était dehors, une brève prière adressée aux cieux et Rei se mit en route, son "enquête" n'avançait pas et elle n'avancerait sûrement pas tant qu'il n'aurait pas accès au dossier complet de cette affaire. La seule façon d'y avoir accès légalement était de devenir jônin ou jônin spécial et pour cela il fallait se démener, engranger de l'expérience bien que la route soit encore longue et sinueuse. Une fois arrivé à la tour il fit la queue pour prendre son ordre de mission, il décida d'opter pour une mission de rang B, tout en découvrant le parchemin d'un air concentré. Sur ce dernier était inscrit :

Votre quête consiste à intercepter deux criminels qui rodent au niveau de la frontière du pays, ci-joint vous trouverez la photo des deux hommes, soyez discret et attentif.

La photo laissa tout simplement Rei horrifié, l'homme qu'il avait en face de lui était tout simplement le clone du ravisseur de sa mère, ce dernier allait tout simplement subir un châtiment à la hauteur de la colère de notre shinobi s'il se retrouvait face à lui. Ce sentiment de vengeance était à son paroxysme, il allait peut-être enfin éliminer l'homme qui hantait ses nuits et lui soutirait des informations sur la position de sa mère si elle était encore en vie. Son ambition personnelle ne se trouvait qu'à quelques heures de marche et il comptait bien se venger. Les heures avancèrent au rythme du soleil, l'astre solaire était à son zénith et la forme du ninja des Roches était quelque peu émoussée mais le moral quand à lui restait intact, il avait faim de vendetta. Des tremblements d'excitation firent leur apparition, cette sensation de puissance était si grande qu'il ne prit même pas la peine de s'arrêter pour une pause ou pour manger quoi que ce soit. Tous les habitants qu'il apercevait étaient soumis à un questionnaire. Ces recherches furent infructueuses dans un premier temps avant d'harceler avec les mêmes questions incessantes un vieillard.

[Rei] "Kon'nichiwa rōjin, avez-vous aperçu deux hommes dans cette région et si oui, veuillez m'indiquer la direction qu'il prenait."

Le vieillard consulta avec insistance les deux photos puis confirma qu'il avait aperçu les deux hommes, ces derniers prenaient la direction d'une "cache secrète", l'homme les a croisés quelques heures plus tôt mais leur allure était lente ce qui fait que Rei n'était plus très loin d'eux désormais. Le Genin gratifia l'homme d'un sourire et partit à la poursuite des deux hommes. Un regard empli de détermination s'inscrivit sur le visage de l'adolescent, il était prêt à tout.

Plusieurs heures de recherches plus tard...

Enfin ! Il touchait à son but, les deux criminels se trouvaient à une cinquantaine de mètres, Rei les reconnaissait tout simplement car il n'avait changé aucunement, leur tenue sombre était toujours la même et leur morphologie restait identique. Un nouveau frisson parcourut dans la totalité l'organisme du shinobi. Il dégaina son arc avec concentration, il tenait au bout de ses projectiles les assassins et il comptait mettre en application les heures d'entraînement qu'il emmagasinait depuis des années maintenant. Matérialisant la première flèche en adoptant une pointe perforante pour une pénétration mortelle, il apposa le bout de métal dans son encoche. La respiration fut longue et un sifflement parvint aux oreilles du premier adversaire. Trop tard, il agonisait déjà, prenant conscience du sang s'écoulant à profusion. Abasourdi, le second adopta une position défensive mais il était trop tard, le spectacle était terminé et une volée de flèches terminait le travail s'abattant furieusement sur le tortionnaire.